«Cette année, on part en vacances malgré un budget serré.» La consigne était claire depuis le début de l’année, pour cette famille de Haute-Saône. Les deux parents, lui cadre dans la distribution alimentaire et elle sans emploi, et leurs trois enfants de 14, 6 et 4 ans, ont passé la première semaine de juillet 2014 («jamais entre le 14 juillet et le 15 août») au Cap Ferret (Gironde), pour 1.000 euros et des brouettes. Plus, ce serait trop, moins, «on n’aurait pas pu partir».

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Plus grosse dépense = 500 euros de location de mobil-home. Payés en deux fois, en janvier «pour avoir une remise chez un tour opérateur», puis un mois avant le départ. Le logement est payé avec le 13e mois («qui sert aux vacances et au chauffage»), le reste avec «ce qu’il y a sur le compte courant».

Le trajet = 290 euros. Voyage dans leur véhicule personnel, un «ludospace» qui permet de traverser la France à cinq avec le coffre rempli. Deux pleins à 75 euros, deux fois 70 euros d'autoroute «pour plus de sécurité».

Nourriture = 150 euros, «comme à la maison». «On cuisine nous même, c'est les vacances mais pas pour tout. Pas de restos, pas de pizzas à emporter, pas de poulet cuit du camping à 18 euros. Seul "luxe", une cafétéria avec garnitures à volonté lors du retour assez tardif pour éviter un nouveau pique-nique.»

Et le reste = des broutilles. «Pas de tour de bateau, pas de location de vélos, pas de visite du phare. On profite de la plage et des activités gratuites du camping.» Seule «folie», deux tournées «pour faire plaisir aux enfants au bar du camping». Quelques cartes postales «car on n’est pas des sauvages, un tour de mini train au Cap ferret, des cannelés de Bordeaux, deux boites de biscuits pour les grands-mères».

Finalement, en connaissant les limites du porte-monnaie mais «sans compter exactement», le budget est respecté et «les enfants sont contents».