Des intermittents perchés sur un toit à Lille

Des intermittents perchés sur un toit à Lille

Une dizaine d'intermittents du spectacle ont grimpé vendredi ...
© 2014 AFP

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Une dizaine d'intermittents du spectacle ont grimpé vendredi matin sur le toit de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) du Nord/Pas-de-Calais, à Lille, après avoir été délogés de la cour du bâtiment par la police, a constaté une journaliste de l'AFP.

Les forces de l'ordre sont arrivées peu après 07H00 pour déloger la vingtaine d'intermittents, qui occupent la cour de la Drac depuis mardi, dans le Vieux-Lille, a expliqué à l'AFP Camille, l'un des membres de la coordination des Interluttants 59-62.

Une dizaine de manifestants a été chassée des lieux, tandis qu'une dizaine d'autres est montée sur le toit, a-t-il poursuivi.

«On était dans la cour, maintenant on est sur le toit. On monte d'un cran. On déconseille à la police de nous déloger car c'est très dangereux. On est au bord du gouffre, au bord du précipice», a-t-il déclaré, alors que la rue était bloquée par des policiers.

En milieu de matinée, une quarantaine de personnes, venues soutenir les intermittents, se sont allongées coude à coude dans la rue, à proximité de la Drac, devant un camion de pompiers présent pour sécuriser la zone, avant d'être délogés un par un par les forces de l'ordre, selon un photographe de l'AFP.

Les manifestants, rejoints par des cheminots en grève, étaient contenus derrière un cordon de CRS, tenant à la main des affichettes affirmant «Rebsamen à rien - Non à l'accord Unedic» ou «La précarité, c'est pas du cinéma».

«Ceux qui sont sur le toit ne descendront pas tant que les accords Unedic ne seront pas renégociés», a déclaré à l'AFP un autre membre de la coordination des Interluttants 59-62, également prénommé Camille.

Le Premier ministre Manuel Valls a annoncé jeudi la signature de l'agrément de la nouvelle convention d'assurance-chômage et le financement par l'Etat de manière transitoire du manque à gagner pour l'Unedic de la mesure la plus contestée par les intermittents du spectacle, le différé d'indemnisation qui ne s'appliquera donc pas au 1er juillet.

«Pour nous, c'est pire que tout car c'est la solution que voulait le Medef. C'est une remise en cause de la solidarité interprofessionnelle. Ce que n'a pas compris Manuel Valls, c'est qu'on ne se bat pas que pour nous. C'est l'ensemble des accords qu'on remet en cause, on demande le retrait total du texte», a souligné la coordination, qui réclame que «la presse puisse accéder à la zone».

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