La grève à la SNCF se poursuit ce lundi pour le premier jour des épreuves du Bac
SOCIAL•Sixième jour consécutif de grève à la SNCF: 4 trains intercités sur 10 rouleront, un TER sur deux et en Ile-de-France 4 trains sur 10...20 Minutes avec AFP
Malgré les appels pressants à reprendre le travail pour ne pas pénaliser les candidats au bac qui planchent lundi, les cheminots continuent leur grève, un conflit qui semble dans l’impasse, à la veille du débat parlementaire sur la réforme ferroviaire contestée par la CGT et SUD-Rail.
Dispositif spécial pour les candidats au bac
A situation exceptionnelle, dispositif exceptionnel: pour permettre à tous les lycéens d’arriver dans les temps à leur centre d’examen, la SNCF a mobilisé 10.000 gilets rouges, prévu autocollants, covoiturage gratuit et trains et bus aux moments-clés. Pour les autres voyageurs, dont le trajet est perturbé pour le 6e jour consécutif, la SNCF prévoit en moyenne deux TGV sur trois sur l’axe Est, 1 sur 2 sur les axes Nord et Atlantique, 1 sur 3 sur l’axe Sud-Est et les relations Province-Province.
4 trains sur 10 en Ile-de-France
En moyenne, 4 trains intercités sur 10 rouleront, un TER sur deux, et en Ile-de-France 4 trains sur 10. Le trafic sera normal sur Thalys et Eurostar. Sur Lyria il est prévu un train sur deux. En direction de l’Italie et de l’Espagne, un sur trois. Depuis plusieurs jours, les appels à arrêter la grève se font pressants, de la part du président François Hollande et du Premier ministre Manuel Valls. Mais aucune sortie de crise ne semble se dessiner avant mardi premier jour d’examen de la réforme ferroviaire jugée «indispensable» par le gouvernement et approuvée par les syndicats Unsa et CFDT de la SNCF.
«La mobilisation reste forte», a assuré à l’AFP la CGT-Cheminots. Entre mercredi et vendredi, la SNCF avait constaté une baisse de 10 points du taux de grévistes, un chiffre global qui cache des disparités selon les métiers, les conducteurs et contrôleurs étant les plus mobilisés.
Rassemblement mardi devant l’Assemblée
Dimanche soir, la CGT et SUD-Rail, dans un communiqué commun, affirment que «gouvernement et direction de la SNCF portent l’entière responsabilité du conflit en cours et doivent prendre en compte les attentes légitimes des cheminots». Ils appellent à un rassemblement mardi devant l’Assemblée nationale.
Tout en assurant que sa «porte était ouverte» pour tenter de sortir du conflit, le gouvernement reste ferme. Pas question de reporter le débat sur une réforme «de bon sens» et «négociée avec les syndicats dont la CGT», a jugé le ministre des Finances Michel Sapin. Thierry Lepaon, numéro un de la CGT, avait cru possible «une sortie de crise ce week-end», mais sa lettre adressée au plus haut sommet de l’Etat est restée sans réponse.
La parole aux parlementaires mardi
La semaine dernière, le gouvernement avait fait quelques concessions sur le texte qui ont satisfait la CFDT et l’Unsa. La parole est désormais aux parlementaires. A gauche, Pierre Laurent, numéro un du PCF, a exprimé son soutien aux grévistes et appelé à «prendre une, deux semaines de plus».
En revanche, le gouvernement pourrra peut-être compter sur la bienveillance de l’UMP. «La droite ne doit pas compliquer la tâche du gouvernement», a suggéré Hervé Mariton. Cette réforme ferrovaire vise à stabiliser la dette du secteur ferroviaire (44 milliards d’euros) et préparer son ouverture totale à la concurrence. Pour cela, elle prévoit de regrouper la SNCF et Réseau ferré de France (RFF), qui gère le réseau.