Une campagne de sensibilisation pour tous. Alors que la dernière crue de la Seine date de 1910, la préfecture de police de Paris, en partenariat avec la mairie de Paris et le secrétariat général de la zone de sécurité et de défense de Paris, a décidé d’agir afin de préparer la population francilienne. Une grande action de communication intitulée «Plouf 75» a donc été lancée ce jeudi matin. Elle est destinée à prévenir le risque de crue et à démontrer la capacité de gestion de crise de la préfecture.

Les bons réflexes en cas de crue

L’opération vise un public large, notamment les enfants. Différents ateliers ont été conçus, qui recevront d’abord des classes de CM1, de CM2, de 6° et de 5° avant le grand public. Le préfet de police de Paris Bernard Bicault a inauguré ce matin les ateliers, situés le long des berges de Paris, en compagnie de Jean-Paul Kihl, secrétaire général de la zone de sécurité et de défense de Paris, de Myriam El Khomri, adjointe au maire de Paris, et de trois classes de CM1, de CM2 et de 6°.

Le but l'opération: initier les jeunes et les moins jeunes aux bons réflexes à adopter en cas de crue. C’est pourquoi on apprend, au fil des ateliers, qu’une bouteille d’eau potable fait partie des objets primordiaux à emporter et que tout objet électronique doit impérativement être délaissé. D’autres ateliers mettent à disposition un pont flottant et des hébergements d’urgence. D’autres encore enseignent que le retour au foyer doit se faire avec précautions, car l’eau peut imprégner les réseaux d’électricité ou d’eau potable.

La crue, un risque réel à ne pas négliger

Ces différentes activités sont ponctuées de démonstration de la brigade fluviale et de la BSPP (la Brigade des Sapeurs Pompiers de Paris), qui mettent en scène des opérations de sauvetage. C’est donc un dispositif d'ensemble qui est mis en place afin d’initier la population aux bons comportements. Mais aussi lui faire prendre conscience de la réalité du risque. «Nous avons dépassé les 100 ans depuis la dernière crue. Il faut que des conditions météorologiques particulières soient réunies, mais celles-ci peuvent tout à fait se reproduire» rappelait ce matin le préfet de police de Paris, tout en ajoutant que «nous vivons dans une société plus vulnérable aujourd’hui qu’en 1910 et nous avons perdu la culture des inondations. La crue se prépare donc en sensibilisant la population, les infrastructures, les entreprises.»