Jérôme Kerviel a été transféré à la prison de Fleury-Merogis
JUSTICE•L'ancien trader avait été arrêté dimanche à Menton (Alpes-Maritimes) alors qu'il venait de franchir la frontière...20 Minutes avec AFP
L'ex-trader Jérôme Kerviel a été transféré à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne), pour y purger sa peine de trois ans de prison ferme pour avoir causé une perte de 4,9 milliards d'euros à la Société générale, a-t-on appris vendredi de source judiciaire. Interpellé à Menton (Alpes-maritimes) le 18 mai à son retour en France après son passage de la frontière italienne, Jérôme Kerviel avait été incarcéré à la maison d'arrêt de Nice.
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Après son arrestation, un magistrat spécialisé avait estimé qu'il pourrait demander une libération conditionnelle à l'été 2015. De sa peine seront retranchés les 41 jours de détention provisoire déjà effectués à la prison de la Santé à Paris entre le 8 février et le 18 mars 2008.
Un aménagement de peine dans trois mois
Il bénéficiera ensuite d'un crédit de réduction de peine, tel qu'instauré par la loi Perben 2 qui, dans son cas, s'élèvera à sept mois. Ainsi, après ces déductions, la date théorique de fin de peine de Jérôme Kerviel ne sera plus le 19 mai 2017, mais le 8 septembre 2016.
En outre, deux ans avant la fin de cette peine réduite, soit dans un peu plus de trois mois, Jérôme Kerviel aura la possibilité de solliciter un aménagement de peine, semi-liberté ou bracelet électronique, auprès d'un juge d'application des peines (JAP).
Comme toute personne condamnée à de la prison ferme, il pourra aussi demander une libération conditionnelle lorsqu'il arrivera à mi-peine, c'est-à-dire dans son cas à l'été 2015. La décision reviendra à un JAP. Il est également susceptible de bénéficier de réductions de peine supplémentaires (RPS). Considéré comme un symbole de la finance folle, Jérôme Kerviel, jugé seul responsable de la perte, a été condamné en 2010 à 5 ans d'emprisonnement, dont 2 avec sursis, et 4,9 milliards de dommages-intérêts.
Une peine de prison confirmée en mars par la Cour de cassation, qui l'a ainsi rendue définitive mais a cependant cassé le volet relatif aux dommages-intérêts.