TRANSPORTTrains trop larges: RFF prendra entièrement en charge les coûts supplémentaires

Trains trop larges: RFF prendra entièrement en charge les coûts supplémentaires

TRANSPORTSoit les 50 millions nécessaires pour raboter les quais...
Céline Boff

Céline Boff

Dans l’affaire des trains trop larges, les régions n’auront finalement rien à payer. Réseau ferré de France (RFF) l’assure: elle prendra intégralement en charge les 50 millions d’euros nécessaires au rabotage des quais. Dans un communiqué rédigé conjointement avec la SNCF, elle écrit: «Le coût de ces travaux sont financés dans le cadre du budget courant de RFF et font partie du programme d’investissement de RFF qui s’élève à 4 milliards en 2014».

Dans ce communiqué, RFF et la SNCF reviennent également sur le fond de l’affaire et expliquent que les nouvelles rames, «au gabarit international», répondent à l’augmentation de «40% du nombre de voyageurs des TER», ajoutant qu’elles ont «le grand avantage d’être accessible aux personnes handicapées ou à mobilité réduite».

La faute à la séparation de RFF et de la SNCF

«Comme à chaque livraison de nouveaux trains, l’infrastructure (voies, caténaires, quais) doit être adaptée. Certaines installations datent de plus d’un siècle, et doivent être mises aux normes actuelles. Cela a été fait en 2003 pour la mise en service des ZTER, pour la mise en service des Francilien en région parisienne, ou bien pour les TGV, pour Eurostar, tout récemment pour les trains de fret de 1 500m de long», se défendent les deux entreprises.

Toutefois, les présidents de SNCF et de RFF, Guillaume Pepy et Jacques Rapoport, qui vont remettre un rapport d’enquête interne lundi 26 prochain au gouvernement, estiment que le défaut d’anticipation concernant l’aménagement des quais, «qui reste sans conséquence ni sur la date de mise en service des nouveaux matériels, ni sur leur financement par les conseils régionaux, ni sur les tarifs pour les voyageurs, est néanmoins significatif des dysfonctionnements dus à la séparation, depuis dix-sept ans, des deux établissements publics».

Ils réaffirment au passage leur soutien à la réforme ferroviaire actuellement préparée par le ministre des Transports Frédéric Cuvillier, qui prévoit la réunification de SNCF et de RFF. Mais ce projet est déjà contesté par les syndicats, qui appellent à la grève jeudi.