TRANSPORTSTER trop larges: Pour les syndicats, la nouvelle réforme ferroviaire n'arrangera pas les choses

TER trop larges: Pour les syndicats, la nouvelle réforme ferroviaire n'arrangera pas les choses

TRANSPORTSIls réclament une vraie fusion...
Un TER (train régional) quitte la gare de Rennes, le 9 décembre 2011
Un TER (train régional) quitte la gare de Rennes, le 9 décembre 2011 - Damien Meyer AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

«Cette histoire pourrait relever du vaudeville si elle n'était la conséquence de la séparation entre la SNCF et RFF de 1997». Les syndicats ont à leur tour vivement réagi suite à «l'affaire des nouveaux TER», trop larges pour certaines gares.

«Les dysfonctionnements se sont multipliés ces dernières années avec des conséquences plus ou moins graves pour les usagers du rail et la population», affirme la CGT dans un communiqué, estimant qu'«une nouvelle réforme du système ferroviaire est nécessaire». «Mais une réforme qui permette une réelle réunification de la SNCF et de RFF au sein d'une même entreprise», assure-t-elle.

«Celle proposée par le gouvernement qui consisterait à éclater le système ferroviaire en trois entreprises distinctes et autonomes, sans aucune cohérence économique, sociale et technique, va encore accentuer de telles aberrations qui vont coûter des dizaines de millions d'euros alors que la direction de la SNCF supprime des milliers d'emplois, sous prétexte d'économies nécessaires», affirme la CGT.

Appel à manifester ce jeudi

Pour FO, «il faudra expliquer en quoi remplacer deux Epic (établissements publics) par trois entreprises procède d'un décloisonnement du système». «Ce qui est dramatique c'est de proposer une réforme qui laisse en l'état une dette de 40 milliards et impose au système ferroviaire de s'autofinancer», ajoute le syndicat.

L'affaire a éclaté à un mois de l'examen à l'Assemblée nationale du projet de loi sur la réforme ferroviaire, qui prévoit que SNCF et le gestionnaire de l'infrastructure RFF (Réseau Ferré de France) restent deux groupes publics indépendants, coiffés par une entité de tête. Quatre syndicats de cheminots, la CGT, l'Unsa et Sud-Rail, réunis dans une plate-forme revendicative commune, et FO ont d'ores et déjà appelé à manifester jeudi contre le projet de réforme qui sera examine le 16 juin par l'Assemblée nationale.

La CGT, l'Unsa et Sud-Rail réclament «une réelle réunification du système ferroviaire public», avec un Conseil d'administration unique et un Comité central d'entreprise qui représentent «l'ensemble des salariés du système public». FO et le syndicat First appellent les cheminots à se mobiliser «afin d'exiger le retrait du projet de loi de réforme».