Touraine: «prendre en compte la réalité des familles»
La proposition de loi sur l'autorité parentale permet de "prendre en compte la réalité des familles", a estimé mercredi la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine, dénonçant l'opposition "idéologique, de principe" de la droite.© 2014 AFP
La proposition de loi sur l'autorité parentale permet de «prendre en compte la réalité des familles», a estimé mercredi la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine, dénonçant l'opposition «idéologique, de principe» de la droite.
«Il s'agit de prendre en compte la réalité des familles. La réalité des familles, c'est que vous avez des parents qui se sont séparés, des enfants qui vivent une semaine chez l'un, une semaine chez l'autre, ou chez la mère ou chez le père et voient le week-end l'autre parent», a déclaré la ministre sur France 2.
«Qu'est-ce qu'ont voulu faire les parlementaires? Apporter des sécurités ou des garanties aux enfants qui vivent dans des familles dont les parents se séparent», a-t-elle expliqué.
Pour elle, «c'est un intérêt général et il n'y a pas matière à inflammation, à obstruction et à excès de langage comme on en entend certains à l'Assemblée nationale en ce moment».
Le débat sur la proposition de loi socialiste et écologiste sur l'autorité parentale a donné lieu mardi à des escarmouches entre l'UMP et le PS, à l'Assemblée nationale, où les députés UMP à la manoeuvre poursuivaient leur tactique de contestation.
Mme Touraine a dénoncé une «opposition idéologique, de principe, d'obstruction de la part de la droite».
«En quoi est-ce qu'il y a atteinte à la famille lorsque l'on souhaite au contraire que, et le père et la mère d'un enfant qui se sont séparés puissent intervenir, expliquer leurs décisions concernant leur enfant?», a-t-elle interrogé.
«Que fait-on lorsqu'un enfant doit être hospitalisé, lorsqu'un parent déménage à distance, lorsqu'un enfant veut changer d'école? C'est cela qu'il s'agit d'organiser, ce sont des choses importantes pour la vie quotidienne. Mais aller dire qu'il y a un bouleversement du droit de la famille, c'est franchement se moquer du monde», a-t-elle conclu.