Education: La fessée, jamais, sauf quand…
TÉMOIGNAGES•La plupart des internautes désapprouvent la fessée. Du moins en théorie…Christine Laemmel
«Il y a fessée et fessée». Pour F., Nathalie et Fréderic, on ne mélange pas la tape indolore et le postérieur rougi, la fessée salvatrice et la maltraitance. Nathalie nous donne la définition qui semble mettre d’accord la plupart des internautes: «Une à trois petites tapes fermes par-dessus les vêtements». Recommandées par personne mais consenties par beaucoup. Dans quelles circonstances? Réponse des internautes de 20 Minutes.
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«Il a balancé du sable dans les yeux d’un chaton». Les parents l’avouent eux-mêmes, c’est quand ils se sentent dépassés qu’ils ont la main lourde. Quand la bêtise est trop grave, trop inattendue, trop décevante parfois. Kat se souvient très bien des quelques fessées qu’elle a infligées à ses filles. «Lorsque la première a tartiné de déjection la porte des toilettes à 4 ans ou qu’elle a mordu son frère, la seconde lorsqu’elle s’est cachée une vingtaine de minutes pendant un tournoi de foot» et que cette internaute a cru l’avoir perdue. La seule fois où Jacqueline a levé la main sur son fils, de 6 ans à l’époque, c’est quand elle l’a surpris «envoyer des chatons en l’air et leur balancer du sable dans les yeux, raconte-t-elle encore retournée; mon sang n’a fait qu’un tour.»
«Quand le dialogue n’aboutit pas». Ne jamais «dire jamais». Bobby comme beaucoup, ne préconise pas le recours à la fessée, mais l’admet, «en dernier recours» et avec «une explication». «Il ne faut pas qu’il y ait de haine ou de grande colère, développe F., juste l’obligation de régler une situation quand le dialogue n’a pas abouti et que l’enfant se met en danger.» Une solution que cette internaute a mise en place avec sa fille qui jusqu’à ses 4 ans «se roulait par terre dès qu’on essayait de lui apprendre quelque chose». Avec son garçon «très nerveux, actif, toujours à repousser nos limites», Fréderic était partisan de la «claque sur la cuisse qui recadre et la menace d’une seconde qui porte ses fruits.»
«Pour lui rappeler qui commande». Au-delà de la «punition», Johan prend la fessée comme une occasion de rappeler à l’enfant «qui commande». «C’est lui faire comprendre que sur certains points il n’a pas son mot à dire, que ce sont les parents qui décident pour lui. Et qu’ils emploieront la force s’il le faut (…).» Cassiop désapprouve les «roustes» mais pratique la «légère fessée qui ne fait pas mal», ayant l’avantage selon cette internaute, d’appuyer sur l’amour-propre de l’enfant. «Il va comprendre que pour ne pas perdre sa fierté envers les autres, il ne doit pas agir de la sorte.» Du moins en théorie.