Téléphone au volant: un routier mis en examen après un accident mortel

Téléphone au volant: un routier mis en examen après un accident mortel

Un chauffeur routier soupçonné d'avoir provoqué la mort de deux personnes dans un accident, alors qu'il utilisait son téléphone portable au volant, a été mis en examen mercredi soir pour homicides involontaires, a-t-on appris de source judiciaire.
© 2014 AFP

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Un chauffeur routier soupçonné d'avoir provoqué la mort de deux personnes dans un accident, alors qu'il utilisait son téléphone portable au volant, a été mis en examen mercredi soir pour homicides involontaires, a-t-on appris de source judiciaire.

Le conducteur du camion, âgé de 30 ans, a été mis en examen pour homicides et blessures involontaires aggravés par le manquement délibéré à une obligation de sécurité et de prudence, et placé sous contrôle judiciaire, a-t-on précisé de même source.

Il avait percuté à près de 90 km/h lundi vers 15H50 sur l'autoroute A4 à hauteur des Grandes-Loges (Marne) plusieurs voitures qui étaient ralenties par un précédent accident quelques kilomètres en amont.

Quatre véhicules ont été ainsi pris en étau entre le camion du chauffard et un autre poids lourd, provoquant la mort d'un homme de 49 ans et d'une femme de 76 ans, passagers de deux voitures distinctes. Six autres personnes ont également été blessées dans l'accident.

«Il n'y a aucune trace de freinage au sol et le régulateur du camion était encore en marche, les enquêteurs, qui privilégiaient au départ la thèse de l'endormissement, ont établi que le conducteur utilisait son téléphone au moment de l'accident», a dit à l'AFP Christian de Rocquigny, procureur à Châlons-en-Champagne.

«Il a fait une pause une heure et demie avant l'accident et à partir du moment où il reprend la route jusqu'à l'impact, il passe 5 appels, envoie 29 SMS et en reçoit 19 dont le dernier quelques secondes avant le drame», a précisé le procureur.

Le chauffeur routier avait été placé en garde à vue mardi après une courte hospitalisation. Il encourt jusqu'à sept ans de prison devant un tribunal correctionnel.

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