JUSTICEMort de Clément Méric: Annulation d'une des cinq mises en examen

Mort de Clément Méric: Annulation d'une des cinq mises en examen

JUSTICELa justice a estimé qu'il n'y avait pas d'éléments graves et concordants...
20 Minutes avec AFP

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La justice a annulé la mise en examen d'une femme de 33 ans, une des cinq personnes de la mouvance skin poursuivies après la rixe qui a coûté la vie au militant d'extrême gauche Clément Méric, a-t-on appris de sources proches du dossier.

Le 29 avril, la cour d'appel de Paris a annulé sa mise en examen pour «complicité de violences volontaires en réunion», qui visait cette femme, compagne de l'un des deux principaux mis en cause, Esteban Morillo, a précisé une des sources.

Selon elle, la justice a en revanche refusé d'accéder à une requête similaire d'un autre mis en examen, un homme de 26 ans, soupçonné d'être intervenu à la fin de la bagarre en brandissant sa ceinture, sans qu'il soit établi qu'il ait porté des coups avec.

Pas d'éléments graves et concordants

La rixe était survenue entre un groupe skin et des militants d'extrême gauche, le 4 juin 2013, à la sortie d'une vente privée de vêtements d'une marque prisée par ces deux mouvances, près de la gare Saint-Lazare.

La cour d'appel a jugé qu'il n'existait pas dans le dossier d'éléments graves et concordants qui permettaient d'accréditer la thèse d'une participation, active ou non, à la bagarre de la jeune femme, selon la source.

Celle-ci a reçu un appel téléphonique de son compagnon, l'avertissant de la rencontre houleuse avec les militants d'extrême gauche, a raconté la source. La jeune femme a alors prévenu deux autres hommes. Ils se sont rendus ensemble sur place.

«Inquiétude légitime»

Mais la cour d'appel a jugé que cette attitude s'expliquait par une «inquiétude légitime» pour son compagnon et qu'elle n'avait en aucun cas pris part à la rixe ni incité quiconque à y participer, a-t-on poursuivi.

Outre l'homme de 26 ans, trois hommes appartenant à la mouvance skin sont mis en examen : Esteban Morillo, 21 ans, qui reconnaît avoir porté deux coups à Clément Méric, et Samuel Dufour, 20 ans, sont détenus. Le troisième, âgé de 24 ans, est mis en examen pour complicité.

Samuel Dufour nie avoir frappé Clément Méric, 18 ans au moment de sa mort. Etudiant, il était très impliqué dans la mouvance d'extrême gauche «antifa». Sa mort avait suscité de vives réactions politiques.