Boutin: traiter l'homosexualité d'abomination était «maladroit»
Christine Boutin a déclaré vendredi qu'il avait été "maladroit" de sa part d'avoir qualifié l'homosexualité d'"abomination" et a regretté que son propos "ait pu être mal compris, voire blesser", dans un communiqué adressé à l'AFP.© 2014 AFP
Christine Boutin a déclaré vendredi qu'il avait été «maladroit» de sa part d'avoir qualifié l'homosexualité d'«abomination» et a regretté que son propos «ait pu être mal compris, voire blesser», dans un communiqué adressé à l'AFP.
Dans une longue interview au magazine Charles, sorti début avril, l'ancienne présidente du Parti chrétien-démocrate (PCD, associé à l'UMP) affirme que «l'homosexualité est une abomination. Mais pas la personne. Le péché n'est jamais acceptable, mais le pêcheur est toujours pardonné».
L'Inter-LGBT (association qui représente les lesbiennes, gays, bisexuels et trans) a déposé plainte contre Mme Boutin pour diffamation et incitation à la haine vendredi à Paris, en raison de ces déclarations que le président de l'UMP, Jean-François Copé a condamnées.
«Suite aux réactions nombreuses qu'ont suscité les propos que j'ai tenus dans une interview au magazine Charles, j'admets que le mot +abomination+, sorti de son contexte originel et du texte complet prononcé dans lequel il se trouvait, ait été un propos maladroit», écrit Mme Boutin dans son communiqué.
«Je n'ai proféré aucune attaque personnelle et regrette que le sens de mon propos ait pu être mal compris, voire blesser. Il n'y avait là aucune intention de porter atteinte à quiconque», poursuit l'ancienne ministre.
Mais, ajoute-t-elle, «que ce soit le mouvement LGBT qui dépose plainte contre moi, il n'y a là que la poursuite de son combat contre toutes les valeurs de promotion de la famille et de la défense du plus fragile, en l'occurrence l'enfant, que je porte indéfectiblement en politique depuis toujours. La gauche porte une idéologie que je condamne. Ce n'est pas nouveau».