SOCIETEDSK assigne en diffamation Régis Jauffret, auteur de «La Ballade de Rikers Island»

DSK assigne en diffamation Régis Jauffret, auteur de «La Ballade de Rikers Island»

SOCIETECe roman met en scène un dirigeant d’une institution financière accusé de viol…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Dominique Strauss-Kahn a assigné le 26 mars en diffamation Régis Jauffret, l'auteur de La Ballade de Rikers Island et les éditions du Seuil pour ce roman qui met en scène le dirigeant d'une institution internationale accusé de viol, a annoncé jeudi à l'AFP la maison d'édition. «Les difficultés que le plaignant doit surmonter pour refaire sa vie, après les épreuves que l'on sait, ne sauraient justifier une telle procédure», s'insurge Olivier Bétourné, président des Editions du Seuil, dans un communiqué.

«Comment ne pas être choqué par le texte de l'assignation en vertu duquel Monsieur Dominique Strauss-Kahn nous cite à comparaître, Régis Jauffret et moi-même, réputés respectivement complice et auteur principal de la prétendue diffamation dont nous nous serions rendus coupables» en publiant le nouveau roman de Régis Jauffret, en janvier, poursuit Olivier Bétourné.

L’éditeur invoque «la liberté de l’écrivain»

La Ballade de Rikers Island relate l'histoire d'un président d'une institution financière internationale, accusé de viol par une femme de chambre d'origine africaine. Il est incarcéré pendant quelques jours dans une prison du continent américain. Libéré sous caution, les poursuites sont finalement abandonnées. A la suite de ces événements, sa carrière est brisée et son épouse demande le divorce, résume la 4e de couverture du roman. Le nom de l'ancien patron du FMI n'est jamais mentionné.

Le pronom personnel «Il» de La Ballade de Rikers Island, sous lequel est désigné le personnage principal du livre, «n'est pas Dominique Strauss-Kahn. C'est un personnage de fiction qui est ainsi nommé», insiste Olivier Bétourné. «La République des lettres a ses lois. La première d'entre elle proclame la liberté de l'écrivain. Mon rôle, en tant qu'éditeur (...) consiste à protéger cette liberté-là, dans le respect des lois de la République», écrit-il.