TOURISMELes 18-34 ans s’adaptent pour partir en vacances

Les 18-34 ans s’adaptent pour partir en vacances

TOURISMEUn jeune sur deux pense partir en vacances cet été, selon un sondage YouGov pour «20 Minutes»…
Romain Lescurieux

Romain Lescurieux

Mobiles, flexibles, opportunistes, les jeunes sont prêts à tout pour leurs vacances. Selon un sondage YouGov pour 20 Minutes, 50,2 % des 18-34 ans pensent partir cet été, sans baisser leur budget pour 45 % d’entre eux (16 % ne savent pas encore). Car le plus important, c’est le bon plan de dernière minute.

«Dans la tranche des 18-34 ans, il y a plusieurs marchés», explique Didier Arino directeur de Protourisme. D’un côté, les 18-24 ans, étudiants, «souvent dépendants financièrement de leurs parents» et de l’autre côté, les 25-34 ans, jeunes actifs avec un «budget plus conséquent» et qui sont de «gros consommateurs de voyages courts», commente-t-il. Mais tous se retrouvent sur plusieurs points.

«Ils prennent tout ce qui permet de faire des économies»

«Les 18-34 ans sont à l’affût des bonnes affaires. Ils sont 90 % à s’informer sur Internet -la moitié via les tablettes et les smartphones- pour organiser leurs vacances. Ils sont également très sensibles à ce que disent les gens sur les sites et les forums. 35 % partagent leurs expériences sur les réseaux sociaux», poursuit le directeur de Protourisme. En 2020, il y aura près de 300 millions de voyages internationaux de jeunes, selon les prévisions de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT). Pour Atout France, le tourisme des jeunes est l’un des secteurs «les plus dynamiques qui connaît la plus rapide croissance dans le secteur du tourisme mondial». Alors, les offres s’adaptent.

«Ils partent davantage dans les villes européennes et dans les endroits festifs», affirme Didier Arino. Et pour une partie d’entre eux, qu’importent les conditions sur place ou la manière d’y aller: «Ils prennent tout ce qui permet de faire des économies. Car ça signifie plus de pouvoir d’achat pour les activités sur place». Auberges, bus, trains, avions low-cost… de la SNCF à Eurolines, les offres à bas coûts se multiplient pour capter ce marché. Mais les 18-34 ans sont aussi des adeptes du système D.

«Le budget hébergement devait rester de zéro euro»

Tous les moyens sont bons pour partir loin et pas cher. Sébastien, 25 ans, a traversé les Etats-Unis avec une amie il y a six mois et ils n’ont jamais payé un hôtel. Et ce, grâce au couchsurfing. «Le budget hébergement devait rester de zéro euro», s’exclame-t-il, en vantant le côté économique et convivial de ce système. «Nous avons rencontré beaucoup de gens. Ça nous permettait de savoir où sortir et d’avoir le budget pour le faire», conclut Sébastien. Certains économisent sur l’hébergement, d’autres sur le transport, toujours avec cette volonté de faire des rencontres.

Bérénice n’est pas une adepte de la SNCF. L’été dernier, elle a réalisé un road trip en stop en Europe centrale avec sa sœur: «Le stop permet évidemment de partir où on veut sans dépenser un sou dans les transports. Mais le but premier est de rencontrer des gens et d’apprendre sur l’histoire et la culture des pays», commente-t-elle.

Enfin, pour certains le transport est un voyage en lui-même. De plus en plus ces dernières années, certains choisissent l’option du bateau stop pour des traversées en mer de plusieurs semaines. Mais là «il faut avoir du temps et être flexible», note sur son blog Astrid, qui a rejoint l’an dernier Cuba en catamaran depuis la France.