Le Printemps est aussi au cinéma avec la place à 3,50 euros pendant 3 jours
•L'opération Printemps du cinéma n'aura jamais aussi bien porté son nom. Alors que l'an dernier, les salles obscures faisaient grise mine face à une fréquentation en panne, le début d'année 2014 explose les compteurs.© 2014 AFP
L'opération Printemps du cinéma n'aura jamais aussi bien porté son nom. Alors que l'an dernier, les salles obscures faisaient grise mine face à une fréquentation en panne, le début d'année 2014 explose les compteurs.
Finalement, c'est le beau temps, ennemi juré des exploitants de cinéma, qui pourrait peut-être empêcher l'événement de battre le record de 2013, établi à 2,6 millions d'entrées.
Du dimanche 16 au mardi 18 mars inclus, les spectateurs pourront donc encore bénéficier d'un tarif réduit à 3,50 euros pour n'importe quelle séance.
"Beaucoup de salles ont battu leur record de fréquentation historique la semaine dernière" (ndlr; du 26 février au 4 mars)", a déclaré à l'AFP le président de la Fédération française des cinémas français (FNCF), Richard Patry.
Un effet d'entraînement est donc espéré pour le Printemps du cinéma après le bond de 23% des entrées en janvier (contre un repli de 10,6% en janvier 2013) et de 20% en février contre -21% précédemment.
La raison ? Des films français, qui cartonnent à commencer "par la locomotive +Supercondriaque+ de Dany Boon, suivie d'autres wagons à succès +Les Trois frères le retour+, +Yves Saint Laurent+, +Minuscule+ ou encore +La Belle et la Bête+", relève le patron des exploitants.
Le cinéma populaire "est en pleine forme" grâce notamment à "une reconquête du public en province", ajoute-t-il.
Le dernier opus de Dany Boon fait ainsi 8,5 fois plus d'entrées qu'à Paris, "un niveau jamais vu!", selon le président de la FNCF qui parle de "très belle embellie du cinéma français".
Mais surtout, l'opération 4 euros pour les moins de 14 ans mise en place en début d'année pour compenser la baisse de TVA sur les billets d'entrée a permis de "doubler la fréquentation des moins de 14 ans", dit-il.
- "Les familles reviennent" -
"Bien sûr il est trop tôt pour tirer des conclusions définitives, mais moi qui suis dans mes salles, à l'accueil, on voit que les familles reviennent parce que ce n'est pas cher", assure Richard Patry.
Donc ce qui marche "ce sont les films populaires familiaux", résume-t-il pour expliquer a contrario le démarrage pas à la hauteur de ce qu'il espérait de "Diplomatie" de Volker Schlöndorff "parce que sa cible n'est pas la famille, alors que c'est un film d'une rare qualité".
Même en période euphorique, l'opération "Printemps du cinéma" est nécessaire selon lui car "la fréquentation des salles est un train qui avance. Il faut toujours entraîner le mouvement. Si cela s'arrête, on a un mal de chien à le faire redémarrer et c'est d'ailleurs ce qu'on a vécu en 2013".
Pour ce 15e Printemps du cinéma, les spectateurs auront un vaste choix, y compris de tenter l'aventure d'un film "où on connait personne", déclare à l'AFP l'actrice Emmanuelle Devos, une des ambassadrices du Printemps du cinéma cette année, en citant le film britannique "How I live know".
"Il faut en profiter pour voir des films qu'on n'a pas l'habitude de voir en premier", assure la comédienne à l'affiche de "Arrête ou je continue" de Sophie Fillières.
Franck Dubosc et Kev Adams, Manu Payet, Catherine Frot ou Audrey Fleuriot sont également des ambasssadeurs de l'opération cette année.
Le record de fréquentation de 2013 sera-t-il battu, malgré le soleil ?
"Paradoxalement, le week-end dernier, premier week-end de barbecue, n'a pas été si catastrophique que cela", note Richard Patry, tout en reconnaissant que "forcément, la folie s'est un peu arrêtée dans les salles".