La SNCF veut chasser les voleurs de câbles avec des drones
SECURITE – Avant des tests en région parisienne, la SNCF expérimentait ce mardi l’usage d’un drone lors d’une mission de surveillance de son réseau…Mathieu Gruel
Et sur l'écran, vole un drone. Sous le regard de Frédéric Cuvillier, ministre chargé des Transports, qui a pris place ce mardi après-midi dans les locaux de la direction de la sûreté SNCF, à Paris (10e), des images s’affichent en provenance de Lavaur (Tarn).
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C’est qu’à plusieurs milliers de kilomètres de là, un drone de 2kg garde un oeil sur 17km de voies ferrées, le temps d'une expérimentation de mission de surveillance. «Une première mondiale», détaille Stéphane Volant, secrétaire général de la SNCF, et qui a valeur de test. Car «s'il est concluant, nous aurons une arme supplémentaire pour lutter contre les voleurs de câbles électriques», explique-t-il.
Réglementation nécessaire
Chaque année, ces vols coûtent ainsi quelque «70 millions d'euros et occasionnent 75.000 minutes de retard à la SNCF», poursuit Stéphane Volant. «Ce qui pourrit la vie de nos agents et de nos clients».
Pour le ministre des Transports, si «nous sommes toujours dans l'expérimentation», celle-ci devrait très vite «permettre une réglementation nécessaire, pour faire de la France un leader mondial dans ce domaine». Et en attendant que la Direction générale de l'aviation ne fasse évoluer les règles pour le vol de ces drones, une autre expérimentation est d'ores et déjà prévue courant mars, en région parisienne.
Des vols de nuit et de jours, notamment dans le nord de Paris, permettront une surveillance accrue du réseau. «Le but sera de dissuader, mais aussi de faire du flag», précise Stéphane Volant. Grâce aux informations transmises en direct, «les équipes au sol pourront intervenir rapidement», précise ainsi Stéphane Volant. Pour lui, cette nouvelle arme à disposition de la SNCF devrait permettre de «gagner le combat» contre les voleurs de câble.