INFO «20 Minutes»Yvelines: Démantèlement d’un garage clandestin de voitures de luxe volées

Yvelines: Démantèlement d’un garage clandestin de voitures de luxe volées

INFO «20 Minutes»s véhicules étaient ensuite envoyés en Europe de l’Est…
William Molinié

William Molinié

C’est une belle affaire longue de six mois d’enquête qu'ont bouclée les policiers des Yvelines. Ils viennent de faire tomber une équipe décrite comme «paramilitaire» issue de la mafia russophone, chargée de voler des véhicules de luxe, de les maquiller et de les envoyer pour être vendus en Europe de l’Est, a appris 20 Minutes de source policière.

L’enquête commence en juin 2013, quand une information met les policiers de Plaisir sur la piste d’un hangar rempli de voitures volées aux Clayes-Sous-Bois. Ces derniers se rendent sur place et constatent qu’une dizaine de véhicules de luxe dont des 4X4 sont stationnés dans ce garage loué. Ils y trouvent par ailleurs du matériel destiné à refrapper les codes de numéro de série mais aussi à changer l'affichage des compteurs en langue cyrillique.

Groupe «paramilitaire»

Après plusieurs mois d’écoutes et de moyens de géolocalisation, ils parviennent à remonter la trace de deux individus qui, entre-temps, ont développé un nouveau hangar clandestin en Eure-et-Loir. Lors des perquisitions, les policiers de la brigade criminelle de la sûreté départementale des Yvelines ont mis la main à nouveau sur du matériel permettant de maquiller administrativement les véhicules ainsi que des plaques d’immatriculation.

Placés en garde à vue le 4 décembre dernier, deux individus ont été par la suite mis en examen et écroués. «On peut vraiment parler d’un groupe paramilitaire. Un "général" donnait ses ordres depuis la Biélorussie et commandait précisément des voitures de luxe. Il avait des hommes en France mais aussi en Espagne et en Allemagne qui devaient voler les voitures», a indiqué à 20 Minutes une source policière.

Les deux individus écroués sont les hommes de main du «Général» qui opéraient sur le territoire français, chargés d’honorer les commandes de leur supérieur. Ensuite, les voitures pouvaient tranquillement traverser les frontières avant d’être revendues dans des pays de l’Europe de l’Est. Le préjudice estimé lors des perquisitions avoisine les 650.000 euros. Mais les enquêteurs pensent que ce groupe agissait depuis au moins deux ans, ce qui porterait le butin à près de deux millions d’euros.