La SNCF mise sur la «transparence». Le 20 novembre, la société a remis au procureur de la République un rapport sur l’accident de train qui a fait sept morts à Brétigny-sur-Orge le 12 juillet. Le dossier de 78 pages, que le journal Les Echos a pu consulter, «ne contient pas de révélations, mais des précisions», a indiqué le directeur de la communication de la SNCF.

Le groupe émet toutefois des hypothèses sur les causes du déraillement, survenu à l’entrée de la gare et provoqué par le retournement d’une éclisse. Ce retournement –inédit selon la SNCF– n’a pu survenir que parce que la pièce métallique n’était tenue que par un seul boulon au lieu de quatre. Un des boulons présents juste avant le déraillement est «tombé», un autre a été «cisaillé au passage du train», indique le quotidien économique. Quant au quatrième, «il était certainement manquant», selon le rapport.

Mise en examen

Les opérations de surveillance de l’aiguillage pourraient donc être mises en cause. Si un agent est bien passé le 4 juillet pour vérifier l’appareillage, il n’a pas détecté d’anomalie. «Y avait-il un problème qui n’a pas été détecté sur ces boulons? C’est à la justice de le dire», a commenté le responsable de la communication.

Dans un rapport remis en septembre à la justice, Guillaume Pépy n’écartait déjà pas l’erreur de maintenance. D’après Les Echos, la SNCF et RFF (Réseau ferré de France) se préparent à une mise en examen.