Valls débloque 111 millions d'euros pour la police et la gendarmerie

Valls débloque 111 millions d'euros pour la police et la gendarmerie

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a annoncé jeudi le déblocage de 111 millions d'euros pour la police et la gendarmerie, après que plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer les difficultés budgétaires touchant les deux forces.
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a annoncé jeudi le déblocage de 111 millions d'euros pour la police et la gendarmerie, après que plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer les difficultés budgétaires touchant les deux forces.
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a annoncé jeudi le déblocage de 111 millions d'euros pour la police et la gendarmerie, après que plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer les difficultés budgétaires touchant les deux forces. - Kenzo Tribouillard AFP
© 2013 AFP

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Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a annoncé jeudi le déblocage de 111 millions d'euros pour la police et la gendarmerie, après que plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer les difficultés budgétaires touchant les deux forces.

Cette annonce de M. Valls devant les députés de la commission des Finances et de la Défense de l'Assemblée nationale «était éminemment attendue», a expliqué une source proche du dossier.

Le ministre a également annoncé le déblocage de 10 millions d'euros supplémentaires pour répondre «aux besoins immobiliers les plus pressants dans la gendarmerie nationale», et notamment le «lancement de travaux urgents dans les logements des gendarmes les plus dégradés».

Le directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN), Denis Favier, était monté au créneau devant la commission de la Défense de l'Assemblée à la mi-octobre, évoquant la «situation difficile» de son institution du fait des restrictions budgétaires imposées par Bercy.

Il avait notamment souligné qu'«aucune commande de véhicules (n'avait) pu être passée», ni d'ordinateurs, expliquant avoir des difficultés «pour assurer les paiements (...) incontournables» comme «les dépenses d'énergie».

Plusieurs syndicats de police avaient emboîté le pas au patron des gendarmes, assurant que la police rencontrait des difficultés similaires, liées également aux gels des crédits pour la fin de l'année 2013.

Modernisation

Rappelant que la «sécurité de nos compatriotes» était une priorité du président de la République, Manuel Valls a donc annoncé que le Premier ministre avait décidé de «dégeler 111 millions de crédits», octroyant ainsi aux deux forces «les moyens nécessaires à leur fonctionnement jusqu'à la fin de l'année».

Interrogé sur la répartition de ces 111 millions entre la police et la gendarmerie, le ministre a dit «y travailler encore» mais que cela «se fera dans l'équilibre nécessaire».

Concrètement, ces crédits sont destinés à donner les moyens nécessaires au fonctionnement de la police et de la gendarmerie (carburant, équipements de protection, tenues...), à soutenir l'engagement des forces mobiles (CRS et gendarmes mobiles), à soutenir les investissements nécessaires à la montée en puissance du renseignement intérieur et à améliorer le parc automobile de la gendarmerie.

Des équipements informatiques seront également financés dans la gendarmerie ainsi que des projets informatiques visant à la modernisation de la police.

Traditionnellement, les crédits bloqués en début d'année pour faire face à d'éventuels aléas sont toujours dégelés avant la fin de l'année.

Le ministre a précisé que, pour la première fois depuis 2007, le budget alloué aux policiers et aux gendarmes était ainsi en augmentation «de 2 %», rappelant que ces crédits avaient baissé de 18 % entre 2007 et 2012.

Dans un rapport d'information parlementaire sur les investissements dans la police et la gendarmerie, le rapporteur du Sénat, Jean-Vincent Placé (EELV), fait état d'un besoin de financement de l'ordre de 300 millions d'euros pour les casernes de gendarmerie.

En revanche, le ministre de l'Intérieur est resté ferme sur la baisse prévue dans le budget 2014 de l'indemnité dite de sujétions spéciales de police (ISSP) des élèves policiers et gendarmes, contestée par les principaux syndicats de police.