Un nouveau cas suspect de coronavirus en France
La France a annoncé mardi un nouveau cas probable d'infection par le coronavirus, le troisième s'il est confirmé, touchant une personne dans le nord du pays, rentrée d'Arabie Saoudite, pays où la maladie a déjà fait une cinquantaine de morts.© 2013 AFP
La France a annoncé mardi un nouveau cas probable d'infection par le coronavirus, le troisième s'il est confirmé, touchant une personne dans le nord du pays, rentrée d'Arabie Saoudite, pays où la maladie a déjà fait une cinquantaine de morts.
La personne, 43 ans, de retour d’un séjour en Arabie Saoudite, est hospitalisée à Tourcoing (Nord) en «isolement» depuis le 28 octobre dans le Nord de la France et son état de santé est «stable», a précisé mardi le ministère de la Santé sans dire s'il s'agissait d'un homme ou d'une femme.
Deux cas ont été auparavant identifiés en mai dans le pays: le premier malade est mort le 28 mai alors qu'il était hospitalisé en réanimation à Lille.
Le deuxième patient, qui avait aussi été mis en quarantaine, n'est aujourd'hui plus porteur du virus selon l'équipe soignante du centre hospitalier de Lille. Il est toujours hospitalisé, selon le ministère.
Il avait partagé la chambre du premier malade et représentait ainsi un cas confirmé de transmission entre humains du virus.
Les deux patients admis en réanimation avaient été mis sous assistance respiratoire pour suppléer leurs poumons défaillants.
Il appartient maintenant à l'Institut Pasteur de Paris d'effectuer l'expertise complémentaire pour confirmer ce nouveau cas, qui, dans l'affirmative, serait le 3e signalé en France, a souligné le ministère de la Santé .
Le ministère a mis en place un numéro vert d’information, joignable gratuitement du lundi au samedi de 9 h à 19 h (0800 13 00 00). Il est destiné aux personnes qui, après un voyage dans la péninsule arabique, présenteraient des symptômes respiratoires (toux, essoufflement et difficultés à respirer...) et de la fièvre dans les 14 jours suivant le retour ou après un contact rapproché avec une personne infectée par ce nouveau virus.
«Toute personne se trouvant dans l’une de ces situations doit contacter son médecin traitant ou le centre 15 et mentionner le voyage dans la péninsule arabique ou le contact rapproché», ajoute-t-il.
La maladie cause de pneumonie et d'insuffisance rénale, peut également se manifester d'abord par des symptômes gastro-intestinaux (diarrhée...).
62 décès dans le monde
Concernant le nouveau cas suspect, le ministère précise qu'«une enquête épidémiologique approfondie autour de ce cas a été immédiatement mise en œuvre sans en attendre la confirmation».
«Toutes les personnes ayant été en contact étroit avec ce patient sont informées ce jour par les autorités sanitaires des démarches à suivre», affirme-t-il.
Dans son dernier bilan du 29 octobre, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) fait état d'un total de 145 cas dans le monde dont 62 décès depuis septembre 2012. L’OMS ne recommande pas de restrictions de voyage avec les pays concernés, rappelle le ministère.
Lundi, le ministère saoudien de la Santé a annoncé la mort d'une octogénaire, atteinte par le coronavirus MERS, portant à 52 le nombre des décès liés à cette maladie dans le royaume.
Le nouveau virus responsable de la maladie, désignée par l'OMS comme le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (Middle East Respiratory Syndrome, MERS), appartient à la même famille que le virus responsable du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), qui avait fait près de 800 morts dans le monde en 2003.
L'Arabie saoudite n'a annoncé aucune occurence de cette maladie parmi les quelque 2 millions de musulmans ayant effectué récemment le pèlerinage annuel à La Mecque.
Par précaution, elle avait déconseillé notamment aux personnes âgées, ainsi qu'à celles atteintes d'immunodéficience de s'y rendre pour le pèlerinage annuel.
Le nouveau coronavirus, détecté pour la première fois en 2012, présente des «similitudes» avec celui de la pneumonie atypique (Sras), relevait récemment le Pr Arnaud Fontanet de Pasteur. Pour autant, ce virus qui existe depuis un an «n'a pas explosé de manière épidémique» même s'il convient d'«être très vigilant», selon ce spécialiste.