Un an après son éviction à la tête du renseignement intérieur, il sort du silence et répond aux questions du Figaro.fr. Bernard Squarcini, ancien patron de la DCRI estime ce mercredi que le gouvernement français est «naïf», au regard des soupçons selon lesquels les Etats-Unis surveilleraient la France.

«Les Américains nous espionnent sur le plan commercial et industriel comme nous les espionnons aussi, puisqu'il est de l'intérêt national de défendre nos entreprises», indique l’ancien directeur central.

«Tous les pays se surveillent entre alliés»

Sévère avec le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, Bernard Squarcini qui sort un livre mi-novembre, estime qu’il n’y a aucune surprise à avoir. «D’abord Snowden avait bien dit que l'Allemagne était espionnée, puis la France. […] Les services savent pertinemment que tous les pays, même s'ils coopèrent sur la lutte antiterroriste, se surveillent entre alliés», raconte-t-il au Figaro.fr.

L’ancien homme fort de Nicolas Sarkozy s’exprime aussi sur le dossier d’interception des fadettes d’un journaliste du Monde, pour lequel il est poursuivi, en marge de l’affaire Bettencourt. «On a cherché à viser à travers moi Claude Guéant et Nicolas Sarkozy parce que j'étais un proche», assure-t-il, en fin d’interview.