Toni Musulin: «Je n’ai pas le premier euro de ce qu’ils racontent»

Toni Musulin: «Je n’ai pas le premier euro de ce qu’ils racontent»

JUSTICE – Sorti de prison le 29 septembre, le braqueur s’est confié aux journalistes de «Paris-Match»…
Vincent Vanthighem

Vincent Vanthighem

Les policiers, les juges et les experts psychologiques s’en étaient déjà aperçus. Les journalistes de Paris-Match ont pu, à leur tour, se rendre compte du «mutisme» de Toni Musulin. Sorti de prison le 29 septembre après avoir purgé une peine de quatre années de prison, l’ancien voleur a accepté de se confier, du bout des lèvres, aux envoyés spéciaux de l’hebdomadaire.

«Si ça fait fantasmer les filles, tant mieux !»

Depuis le 5 novembre 2009, il alimente tous les fantasmes des Français. Ce jour-là, Toni Musulin détourne le fourgon blindé qu’il conduit depuis dix ans et planque dans un box les 11,6 millions d’euros qu’il contient. Mais quand les policiers découvrent le magot, ils ne retrouvent que 9,1 millions. Où sont passés les 2,5 millions qui manquent?

En fuite en Europe de l’Est, Musulin est accusé d’avoir voulu planquer le butin pour en profiter à sa sortie. En quatre ans, il ne dira jamais rien là-dessus. Aujourd’hui non plus. «Je n’ai pas le premier euro de ce qu’ils racontent, lâche-t-il dans les colonnes de Match. Mais si ça plaît aux gens de penser que c’est moi, ça ne me dérange pas. Si ça fait fantasmer les filles, tant mieux!»

«Se casser au plus vite»

Celui dont l’histoire a inspiré le film 11,6 va même plus loin. «Je suis persuadé que les policiers savent que je n’ai pas pris un sou. Sinon, j’aurais été suivi dès ma sortie et, en ce moment, je serais surveillé…»

Installé aujourd’hui en Bourgogne, ce colosse qui a passé sa détention à faire de la musculation n’envisage pas de rester longtemps en France. «Il dit que plus rien ne le retient en France, écrit le journaliste de Paris-Match. Le peu d’affaires qu’il possède, il compte le donner ou le brûler si personne n’en veut. Il veut régler deux, trois petites choses et "se casser au plus vite".»