Ayrault: l'intégration des Roms est «possible» s'ils respectent la loi

Ayrault: l'intégration des Roms est «possible» s'ils respectent la loi

Jean-Marc Ayrault a estimé mardi à l'Assemblée nationale qu'il n'y avait "pas de raison d'exacerber" la question des Roms et jugé possible "l'intégration" de cette population à condition qu'elle respecte "les lois de la République".
© 2013 AFP

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Jean-Marc Ayrault a estimé mardi à l'Assemblée nationale qu'il n'y avait «pas de raison d'exacerber» la question des Roms et jugé possible «l'intégration» de cette population à condition qu'elle respecte «les lois de la République».


«Il n'y a pas de raison d'exacerber toutes ces questions difficiles», a jugé le Premier ministre, interrogé lors de la séance des questions d'actualité par le député UMP Julien Aubert.

Contrairement au ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, pour qui «les solutions d'intégration» ne peuvent «concerner que quelques familles», le chef du gouvernement considère que «l'intégration est possible quand on respecte les lois de la République».

Selon lui, «le devoir des hommes d'Etat est d'avancer concrètement des solutions, de faire progresser, de ne pas mettre les uns contre les autres, de régler les problèmes».

«S'agissant des Roms, effectivement il y a des situations très difficiles qui donnent lieu à l'installation de campements» illicites, a expliqué M. Ayrault. Mais ces problèmes peuvent être réglés par l'application de la circulaire gouvernementale d'août 2012 qui concilie selon lui fermeté et accompagnement des familles.

«Lorsque des décisions de justice sont prises, le ministre de l'Intérieur, la police, la gendarmerie exécutent ces décisions de justice», a assuré M. Ayrault, en présence de M. Valls.

«Des solutions sont trouvées à condition que les personnes concernées respectent les lois de la République», a-t-il martelé.

Le Premier ministre a par ailleurs écrit au Défenseur des droits, Dominique Baudis, qui lui avait adressé fin juin un bilan sévère de l'application de la circulaire du 26 août 2012 et s'était plaint vendredi de ne pas avoir obtenu de réponse.

«Ce rapport a retenu toute mon attention et les propositions que vous formulez contribuent au travail d'évaluation que le gouvernement a engagé depuis plusieurs mois», assure Jean-Marc Ayrault dans cette lettre publiée sur le site internet du Défenseur.

Sans répondre à aucune des situations précises soulevées par Dominique Baudis, il se dit «convaincu que (…) les solutions ne peuvent être trouvées que dans la durée» en échangeant sur les bonnes pratiques et ajoute avoir «donné des instructions» en ce sens aux différents ministres concernés.

Thierry Mandon, porte-parole des députés PS, s'est dit auprès de l'AFP satisfait de l'intervention dans l'hémicycle de l'Assemblée du Premier ministre. Peu avant, il en avait appelé à l'intervention de Jean-Marc Ayrault pour «arrêter» la «polémique» à la suite du différend entre Manuel Valls et Cécile Duflot.

«On aurait pu penser que les ministres soient assez grands pour s'auto-discipliner. Il est dommage que le chef du gouvernement doive ramener tout le monde à la raison», avait déclaré M. Mandon dans les couloirs de l'Assemblée.

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