Braquage à Nice: le bijoutier met en cause la famille du jeune

Braquage à Nice: le bijoutier met en cause la famille du jeune

Le bijoutier niçois qui a tué le 11 septembre un des braqueurs de son magasin a mis en cause mercredi sur Europe 1 la famille de celui-ci, la jugeant "responsable" de ce braquage.
© 2013 AFP

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Le bijoutier niçois qui a tué le 11 septembre un des braqueurs de son magasin a mis en cause mercredi sur Europe 1 la famille de celui-ci, la jugeant «responsable» de ce braquage.

Interrogé sur les éventuels regrets qu'il aurait à la suite de son acte, le bijoutier Stephan Turk a répondu: «Oui bien sûr, j'ai regretté pour lui, pour sa famille. Ce n'est pas lui le responsable, c'est son père le responsable! Le jeune homme avait déjà été impliqué dans 14 affaires...»

«Où est sa famille? Où est son père? Qu'est-ce qu'il dit son père au journal? +Mon fils avait besoin d’argent+... Mais ça ne va pas ça! Je regrette parce qu'il est mort. C'est ça que je regrette. (...) Il faut juste bien élever ses enfants», a ajouté le bijoutier, mis en examen pour homicide volontaire.

Le frère du braqueur, Yannick, toujours sur Europe 1, a répondu au bijoutier: «Mon frère, ce n'était pas Mesrine! C'était un petit gamin comme il y en a de partout dans les quartiers. (...) Qu'il n'en parle plus jamais de mon frère! (...) Déjà qu'il l'a tué, il veut le salir maintenant?» Et d'ajouter: «Il a voulu se faire justice lui-même ce monsieur!»

Le bijoutier niçois a également confirmé qu'il n'avait pas l'intention de tuer Anthony Asli, l'un des deux braqueurs de son magasin: «Je voulais arrêter le scooter, c'est tout. Je ne voulais toucher personne. (...) J'ai tenté d'arrêter le scooter, c'est tout, si j'avais voulu tirer sur lui j'avais l'occasion, il était devant moi à un mètre».

Il a également condamné toute tentative de récupération politique de son cas: «Je ne veux pas être un ballon dans les pieds des politiques».

Interrogé mercredi sur RTL sur le statut de M. Turk, victime ou meurtrier, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a répondu qu'il était, selon lui, «les deux à la fois». «C'est une victime, incontestablement, et en même temps il a tué. Et c'est à la justice d'établir les faits», a ajouté le ministre.

Stephan Turk, 67 ans, a été mis en examen pour homicide volontaire et assigné à résidence pour avoir mortellement atteint par balle Anthony Asli.