Haut-Rhin: Le preneur d'otage de la prison d'Ensisheim s'est rendu
FAITS DIVERS•Un détenu retenait une surveillante en otage ce mercredi...20 Minutes avec AFP
Le détenu de la prison d'Ensisheim qui avait pris une surveillante en otage mercredi matin s'est rendu dans la soirée sans effusion de sang, a indiqué le procureur de Colmar Bernard Lebeau. «L'affaire s'est terminée au mieux. L'otage a été libérée par le détenu qui la séquestrait depuis ce matin, par lassitude», a déclaré le procureur à la presse à l'issue de la prise d'otage.
Le détenu s'était retranché dans sa cellule en compagnie de la surveillante en début de matinée, armé d'un «couteau de fabrication artisanale». Selon une source syndicale, il s'agit d'un détenu «assez instable» qui est «connu de l'administration pénitentiaire pour des faits de violence à l'encontre de personnels pénitentiaires dans le passé».
Selon une source syndicale, le détenu aurait notamment justifié son geste par une «demande de soins». Selon une autre source syndicale, le preneur d'otage est un détenu «assez instable» qui est «connu de l'Administration pénitentiaire pour des faits de violence à l'encontre de personnels pénitentiaires dans le passé». De fait, selon des sources proches du dossier, cette prise d'otage serait sa quatrième tentative en prison.
Plusieurs précédents
Alors qu'il purgeait une peine de deux ans de prison pour escroquerie à la Sécurité sociale dans le cadre d'un trafic de subutex, un produit de substitution à l'héroïne, il avait en effet pris en otage un médecin à la prison de Montmédy, dans la Meuse, en octobre 2011. La prise d'otage s'était alors achevée sans effusion de sang, après de longues négociations avec le GIGN compliquées par l'absence de revendication du détenu.
Il avait été condamné en novembre 2011 à trois ans de réclusion pour ces faits, mais avait récidivé peu après en tentant, cette fois sans succès, de séquestrer une surveillante de la maison d'arrêt de Metz-Queuleu. A son procès, il avait expliqué avoir voulu se «faire buter par le GIGN» car il ne supportait pas ses conditions de détention.
En juin 2012, il avait à nouveau brièvement retenu en otage un agent chargé de l'accompagnement médico-psychologique des détenus dans sa cellule de la prison de Château-Thierry (Aisne), avant d'être maîtrisé et hospitalisé d'office. Il n'a pas encore été jugé pour cette dernière prise d'otage, selon une source judiciaire. La maison centrale d'Ensisheim accueille quelque 200 détenus, pour la quasi-totalité des condamnés à des peines criminelles.