A Bordeaux, journée difficile après la «tempête» de la nuit
Arbres jonchant les rues, plots renversés, caves inondées : le réveil a été dur samedi à Bordeaux et en Gironde après un orage décrit par tous comme une "tempête".© 2013 AFP
Arbres jonchant les rues, plots renversés, caves inondées : le réveil a été dur samedi à Bordeaux et en Gironde après un orage décrit par tous comme une "tempête".
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"On avait été prévenus", raconte Patrick Léveque, des espaces verts de Bordeaux, en balayant le sol jonché de branchages et feuilles d'une rue du centre, non loin de la flèche de l'église Saint Michel : "on savait que l'on n'allait pas ramasser poubelles et papiers".
Et pour cause, en Gironde, le département le plus touché par les intempéries de la nuit, les pompiers, appelés pour plus de mille interventions, avaient recensé en fin de matinée 122 arbres sur les voies et bâtiments publics, 1.246 fuites d'eau et caves inondées.
"Le ciel était blanc, plein d'éclairs et j'avais l'impression d'assister à une tempête en plein centre de Bordeaux, les arbres étaient à moitié couchés", raconte Stéphanie Forestier Sevestre, assistante de fabrication dans le secteur de la communication.
Dans le quartier de la gare, le plus touché, des habitants ont vu dans la nuit des voitures déplacées par l'eau qui avait envahi les rues, eau qui a cependant reflué assez rapidement.
"Je n'ai jamais vu une taille de grêlon pareille, ils étaient gros comme des pruneaux", raconte un viticulteur de la région de Libourne, Jean Trocart, qui évaluait encore samedi matin l'ampleur des dégâts sur sa vigne.
A 35 km au nord de Bordeaux, à Saint-Savin de Blaye, Tania Bacoane, employée dans la restauration, a découvert sa salle à manger et sa cuisine sous un mètre d'eau. "Je n'ai pas pu faire grand chose, je me suis couchée", raconte-t-elle en remplissant le tableau de menus d'un restaurant du centre de Bordeaux.
la Bohème pour tromper l'ennui
Non loin de là, au café du Terminus, Boualam Fassouli, le directeur, court dans tous les sens pour installer les tables, avec trois heures de retard sur l'horaire d'ouverture.
Au petit matin, il a découvert la cave de cette grande brasserie située face à la gare sous 1,5 mètre d'eau, dont une partie provenant des égouts. "Mon épicerie est morte et mes réserves de boisson sont inaccessibles", se lamente-t-il. "J'ai dû acheter une pompe car les pompiers étaient débordés", poursuit le cafetier.
Heureusement, la cuisine et les chambres froides étant au rez-de-chaussée, le Terminus ouvrira quand même, et "on servira ce que l'on a", poursuit-il.
Juste en face, sur le parvis de la gare, trois moniteurs de colonie de vacances en t-shirt jaune semblent désoeuvrés en surveillant un groupe d'une vingtaine d'enfants âgés de 10 à 14 ans, alors que quatre d'entre eux, surexcités, poussent en courant un chariot porte-bagages.
"Nous étions en vacances à La Brède et devions prendre le train pour Paris de 8h18", explique l'un des moniteurs, Antoine Gaide en précisant qu'il attend des nouvelles pour la mise en place d'un acheminement par bus.
Hugo, dix ans, ne sait plus lui si le retard le réjouit ou non. "Je veux rentrer voir mes parents, mais la colo c'est bien, alors je veux rester aussi", dit, taquin, ce petit garçon au visage recouvert de taches de rousseur originaire de Parmain, au nord de Paris, .
Le sous-sol de la gare, était encore samedi matin condamné, inondé par plusieurs centimètres d'eau. Seul l'air de la Bohème provenant d'un piano installé au milieu de la gare, semble donner un peu de poésie aux lieux, où des centaines de passagers attendent des nouvelles de leurs trains aux "retards indéterminés" selon les panneaux d'affichage.
En bras de chemise, le maire UMP Alain Juppé a rendu visite à des administrés touchés par les intempéries. Pendant ce temps, rue Sainte Catherine, certains commerces n'avaient toujours pas ouvert et leurs propriétaires balayaient encore l'eau qui s'est infiltrée durant la nuit.
Les sous-sol du grand Théâtre, sont également inondés. Et en milieu de matinée, le gaz a été coupé dans une partie du centre historique, après la détection d"une "sur-pression", selon des employés chargés de vérifier les installations.