Brive-la-Gaillarde: Quatre militaires et trois civils présentés à un juge après des affrontements
20 Minutes avec AFP
Quatre militaires du 126e régiment d'infanterie de Brive-la-Gaillarde (Corrèze) et trois civils, jeunes majeurs, devaient être présentés mercredi à un juge en vue de leur mise en examen après des échauffourées qui ont impliqué plusieurs dizaines de personnes. Le parquet a ouvert une information judiciaire notamment pour des «violences en réunion» et des «dégradations volontaires en réunion», a précisé le procureur Jean-Pierre Laffite mercredi à l'AFP.
Tout semble être parti, selon le parquet, de l'intrusion de six jeunes dans une résidence privée, le 15 juillet, où, selon certains témoignages, ils entendaient accéder à la piscine. Cette tentative s'est soldée par des «violences réciproques», impliquant l'un des intrus, qui dit avoir reçu un coup de poing, et au moins un militaire, qui assure aussi avoir été touché.
L'affaire a dégénéré dans les jours qui ont suivi avec «des violences beaucoup plus graves» dans le quartier populaire des Chapélies, impliquant deux camps et, plus précisément, dans la nuit du 16 au 17 juillet, «plusieurs dizaines de personnes» des deux côtés, a déclaré le procureur, en précisant que le nombre de militaires impliqués n'était pas connu.
L'enquête menée depuis a conduit au placement en garde à vue de sept personnes impliquées, quatre militaires et trois jeunes, âgés de 18 à 23 ans, qui doivent être mis en examen pour leur participation à des degrés divers: les uns pour «violation de domicile», les autres pour des «violences en réunion» et des «dégradations volontaires en réunion», alors que cinq véhicules ont été dégradés et un engin de chantier détruit pendant les affrontements.
Le parquet a par ailleurs décidé d'ouvrir une enquête sur les circonstances entourant la fausse couche dont a été victime vendredi la compagne de l'un des militaires, qui était enceinte de trois mois, afin de déterminer s'il existe un lien entre la perte de l'enfant et la «violence psychologique» qu'elle a pu subir. Les sept suspects n'avaient pas d'antécédents judiciaires pour des comportements de cette nature.