Chaleur: La situation «contrôlée» selon Michèle Delaunay
CANICULE•Mais la ministre déléguée aux Personnes âgées insiste sur la «vigilance de proximité»...20 Minutes avec AFP
La ministre déléguée aux Personnes âgées, Michèle Delaunay, a indiqué lundi à Mérignac (Gironde) que ses services n'avaient reçu «aucune alerte fâcheuses» après les pics de températures enregistrés depuis ce week-end, jugeant la situation «contrôlée» mais insistant sur la «vigilance de proximité».
«A ce jour, la situation est tout à fait contrôlée (...) Mon ministère n'a reçu aucune alerte fâcheuse dans les deux ou trois derniers jours», a-t-elle déclaré à la presse lors de la visite d'un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) dans la banlieue de Bordeaux.
L'Ile-de-France et le Rhône sont en vigilance jaune canicule, sur fond de «déclin de la chaleur», a poursuivi la ministre, qui a salué «la vigilance des pouvoirs publics et des services de l'Etat, très présents», ainsi que le dévouement des établissement d'accueil.
Appel à la solidarité
Dans ces structures, où il existe «une ou plusieurs pièces rafraîchies où l'on peut mettre les résidents quand c'est nécessaire», «la vigilance est grande, l'attention est grande», s'est-elle encore félicitée.
Elle a aussi insisté sur la «vigilance de proximité» : «ce n'est nullement pour défausser les pouvoirs publics» mais il faut qu'elle soit «complète, que chaque français se dise : est-ce qu'il y a une personne âgée, une personne fragile dans mon entourage auquel il est opportun de demander des nouvelles, de frapper à sa porte (...) s'assurer qu'il y a des provisions, que la personne boit régulièrement».
«Cette solidarité de chacun est seule capable de couvrir les interstices de méconnaissance qu'il peut y avoir dans les démarches publiques», a-t-elle estimé.
L'exemple de 2003 en tête
«J'ai une très grande confiance dans les structure d'accueil (...) mais il y aura toujours des personnes non identifiées comme fragiles» et que, «parce que c'est le mois d'août ou le mois de juillet, plus personne ne vient voir pendant un certain temps», a-t-elle encore dit.
Dix ans après la canicule de l'été 2003, qui avait causé la mort de 15.000 personnes en France, Michèle Delaunay a estimé que «nos structures d'alerte et nos dispositifs de réaction sont bien rodés».
«Tout est perfectible», a-t-elle poursuivi, et «le point qu'il faut sans aucun doute améliorer, c'est l'identification des personnes fragiles ou vulnérables qu'il faut signaler à la municipalité», a insisté la ministre.