«La Frondeuse»: Valérie Trierweiler se désiste du reste de ses poursuites
Valérie Trierweiler, qui a obtenu la condamnation des auteurs ...© 2013 AFP
Valérie Trierweiler, qui a obtenu la condamnation des auteurs et de l'éditeur de sa biographie «La Frondeuse» à 10.000 euros de dommages pour atteinte à la vie privée, s'est désistée de son action en diffamation, a annoncé mercredi son avocate Me Frédérique Giffard.
La première dame avait attaqué l'ouvrage des journalistes Alix Bouilhaguet et Christophe Jakubyszyn, qui lui prête une relation ancienne avec Patrick Devedjian, ainsi que le magazine Point de Vue, qui avait publié une interview de l'un des auteurs, sur deux fondements: l'atteinte à la vie privée et la diffamation.
Pour des raisons procédurales, le premier volet a été jugé le 5 juin par la 17e chambre civile du tribunal de grande instance de Paris, le volet diffamation restait à venir.
Estimant notamment que l'évocation d'une telle relation «ne pourrait être légitime que si l'information est vraie», ce qui n'a pas été prouvé, le tribunal avait condamné solidairement les auteurs et l'éditeur à 10.000 euros de dommages et intérêts, et le magazine Point de Vue et Christophe Jakubyszyn à 3.000 euros.
«Mme Valérie Trierweiler prend acte, avec satisfaction, de cette décision de justice reconnaissant le droit pour toute personne de préserver de la curiosité publique tous éléments relatifs à la vie sentimentale, qu'ils soient réels ou purement inventés», selon un communiqué Me Giffard.
«Le tribunal a souligné que les journalistes n'avaient en aucun cas démontré la véracité de la rumeur évoquée dans leurs écrits, et que par conséquent, leurs affirmations, nullement étayées, ne pouvaient pas constituer une information d'intérêt général. Dans ce contexte, Mme Valérie Trierweiler a décidé (...) de se désister de l'instance en diffamation qui restait en cours», selon le texte.
Patrick Devedjian avait quant à lui attaqué en diffamation, mais a été débouté par le tribunal, qui n'a pas considéré l'imputation d'une relation adultère comme étant diffamatoire. L'un de ses avocats avait annoncé qu'il faisait appel.
L'issue de ces poursuites est «évidemment un élément d'information pour nous, mais surtout, nous avons obtenu globalement satisfaction», a déclaré à l'AFP Me Giffard.
L'avocat de l'éditeur, Me Olivier Pardo, avait estimé qu'en déboutant M. Devedjian de ses poursuites en diffamation, le tribunal a également donné «gain de cause» à son client sur ce fondement face à Mme Trierweiler, puisque les poursuites lancées par l'un et l'autre visaient les mêmes passages.
Sa consoeur Florence Bourg, conseil de M. Jakubyszyn, avait quant à elle estimé que Mme Trierweiler perdrait «forcément» son procès en diffamation en raison de la «jurisprudence Devedjian».