JUSTICETony Meilhon, mauvais acteur d'un film d'horreur

Tony Meilhon, mauvais acteur d'un film d'horreur

JUSTICELa cour d'assises examine depuis deux jours le déroulé des faits dans le procès du meurtrier présumé de Laetitia...
Guillaume Frouin

Guillaume Frouin

On connaissait les crimes maquillés en accident. Depuis le début de son procès, Tony Meilhon invente l’accident maquillé en crime. La nuit du drame, l’accusé soutient en effet avoir heurté involontairement le scooter de Laëtitia, pour lui rapporter les gants qu’il lui avait offerts en ce mois de janvier 2011 glacial. «Paniqué» et sous l’emprise de la cocaïne et du cannabis, il l’aurait emballée dans une bâche à l’arrière de sa voiture, la croyant déjà morte.

Le faire «comme Dexter»

Il lui aurait ensuite asséné les coups de couteau «pour faire croire à un meurtre», avant qu’un mystérieux «complice» ne démembre le corps. «Il m’a dit “On va le faire comme Dexter”», raconte Tony Meilhon. Chacun des deux aurait ensuite jeté les parties du corps dans deux étangs distincts.

Mardi, ce délinquant multiréciviste a aussi confirmé avoir eu «une petite crainte, mais sans plus» que Laëtitia porte plainte, pour les coups qu’il lui avait portés juste avant après avoir refusé ses avances. Les gendarmes chargés de ses transfèrements chez le juge d’instruction ont également raconté ses «propos ignobles» et ses chansons obscènes sur sa victime. «Je voulais me faire passer pour un dingue, par quelque moyen que ce soit», se défend aujourd’hui Meilhon. «J’ai enlevé une vie, on doit me prendre la mienne. Malheureusement en France, on ne guillotine plus les gens...» Devant les gendarmes, il avait déjà attribué l’horreur de ses faits à son «autre moi». Tiendrait-on enfin le nom de son «complice» ?