Tuerie d'Istres: Ce que l'on sait du meurtrier présumé

Tuerie d'Istres: Ce que l'on sait du meurtrier présumé

FAITS DIVERS – Le jeune homme interpellé peu après la tuerie semble être fragile psychologiquement...
A.-L.B. avec AFP

A.-L.B. avec AFP

Quelques minutes après la tuerie d’Istres, où trois personnes sont décédées et une autre a été gravement blessée, un jeune homme de 19 ans, Carl, a été interpellé à proximité. Après plusieurs heures en garde à vue, de nombreuses zones d’ombre entourent encore le meurtrier présumé.

Passionné par les armes

Le jeune homme est considéré comme un passionné des armes. Il a acheté sur Internet l’arme de la tuerie, une kalachnikov démilitarisée qu’il a réussi à remettre en état de fonctionnement. Des munitions ont été découvertes lors de perquisitions menées aux domiciles de ses parents, séparés, chez qui il vivait alternativement. Cette passion des armes avait mené ce licencié en tir devant la justice l’année dernière, pour port d'armes prohibées. Il était, depuis lors, placé sous contrôle judiciaire. Il devait pointer tous les 15 jours au commissariat de la ville, ce qu'il faisait, selon le parquet d'Aix.

Etudes abandonnées

Sorti du lycée avec un bac pro électronique et réseaux, le garçon avait travaillé un an en intérim. Il y a deux mois, il avait abandonné une formation à l'Afpa en «préparateur de commandes d'entrepôts», car cela ne lui plaisait pas, a-t-il raconté aux enquêteurs.

Pas d’idéologie

Les enquêteurs tentent toujours de comprendre le profil psychologique du jeune interpellé. Entendu deux à trois heures durant la nuit, il a reconnu avoir sillonné le quartier et tiré sur ceux qu'il croisait: «Il n'a donné aucune explication rationnelle et n'avait aucun lien avec les personnes tuées.» Si, jeudi, quelques minutes après la tuerie, le jeune homme a déclaré agir sous la bannière d'Al-Qaida, il n’a depuis lors plus revendiqué d’idéologie, souligne le parquet d'Aix-en-Provence.

Fragilité psychologique

Avant la tuerie, le jeune homme ne faisait pas l'objet de suivi psychologique, a précisé une source proche de l’enquête. «Pour l'instant il n'est pas question de maladie mentale», avait souligné jeudi le parquet. «Il a eu une enfance compliquée», note seulement une autre source. Carl a subi un examen psychiatrique jeudi soir pendant sa garde à vue, qui a démontré qu'il a ses facultés de discernement et qu'il est conscient de ses faits et gestes, rapporte ce vendredi RTL.


Profil Facebook

Sur sa page Facebook, ses références empruntent à des registres variés, montrent son goût des jeux vidéo, évoquent un «complot Mohamed Merah». «Braqueur de fourgon», indique-t-il dans la case «travail». En outre, l’unique chanson postée sur ce profil contient des propos antisémites.

Une source proche de l'enquête a déclaré qu’il passait beaucoup de temps sur Internet et aimait beaucoup les jeux vidéo. «Il sortait surtout le soir, il passait son temps sur l’ordinateur, il était très calé en informatique», a déclaré à l’AFP Christophe, 30 ans, un résident du quartier HLM où le jeune homme habitait.