SANTEUn sénateur veut interdire la cigarette en voiture en présence d’enfants

Un sénateur veut interdire la cigarette en voiture en présence d’enfants

SANTEMarisol Touraine a jugé la proposition de l’élu socialiste «intéressante»...
M.P.

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Et s’il était bientôt interdit de fumer en voiture? C’est en tout cas l’idée du sénateur socialiste de Loire-Atlantique Yannick Vaugrenard, qui a interpellé la ministre de la Santé Marisol Touraine sur le sujet mardi. «Toutes les 6 secondes, une personne meurt du tabac. En France, il tue chaque année plus de 60.000 personnes, soit autant que l’alcool, les accidents de la route, le sida, les suicides, homicides et drogues illicites réunis», a lancé le sénateur comme il le raconte sur son blog. D’où son soutien à «l’idée d’interdiction de fumer en voiture en présence d’enfants mineurs».

Le sénateur avance qu’il s’agit de protéger les enfants du tabagisme passif. Marisol Touraine lui a répondu que «la diminution du tabagisme est une exigence et que la protection des enfants doit être priorisée» et a jugé sa proposition «intéressante». Toutefois, la ministre a posé la question du statut privé des voitures. Mais Yannick Vaugrenard a jugé que «la protection de l’enfance ne s’arrête pas à la porte du domicile de chacun d’entre nous». Le sénateur a par ailleurs rappelé que de telles interdictions avaient déjà cours en Grèce et que l’Allemagne, l’Angleterre et l’Irlande sont en train d’étudier la question. Il a aussi souligné que l’Union européenne, en 2007, a publié un rapport allant dans le même sens que sa requête.

«Il faut agir vite»

«Interdire le tabac en voiture est indispensable pour protéger les droits de l'enfant. Il faut faire œuvre de pédagogie car c'est dangereux pour leurs propres enfants. J'ai moi-même été un grand fumeur, c'était une aberration... il faut agir vite», a-t-il insisté ce mercredi matin sur RTL.

«Il est important que les adultes prennent conscience qu’il est dangereux de fumer dans des endroits confinés et en particulier dans une voiture» lorsqu’il y a des enfants, a-t-il encore souligné. Pour le sénateur, plutôt que de faire un texte coercitif, l’idée serait plutôt d’encourager «une prise de conscience» pour que «chaque parent se rende compte de cette négligence. Leur liberté s’arrête là où commence la liberté des enfants».