Explosion à la prison de Réau: Le parquet antiterroriste de Paris saisi
ENQUETE•En raison de la personnalité d'un des deux détenus, condamné à perpétuité pour les attentats de 1995...20 Minutes avec AFP
Le parquet antiterroriste de Paris vient de se saisir, ce lundi, des incidents survenus dimanche soir dans la prison de Réau (Seine-et-Marne). Deux détenus avaient alors tenté, sans succès, de faire sauter une porte de la cour de promenade, selon une source judiciaire.
Le parquet de Paris a récupéré cette enquête désormais confiée en co-saisine à la police judiciaire de Versailles et à la Sous-direction antiterroriste (Sdat) en raison de la personnalité d'un des deux détenus, Smaïn Ait Ali Belkacem, condamné à perpétuité pour les attentats de 1995. D'après RTL, l'autre détenu, condamné pour des faits de banditisme, se serait récemment converti à l'islam radical.
«Tentative d'évasion»
Selon une source judiciaire, «l'exploitation de la vidéo de surveillance laisse supposer» que les deux hommes ont utilisé des «fumigènes de fabrication artisanale». La source a précisé que «ces éléments doivent être précisés par les analyses de la police technique et scientifique».
«Il s'agit d'une tentative d'évasion avec l'utilisation de fumigènes pour se cacher et d'explosifs artisanaux pour essayer de faire exploser une porte d'intervention qui donne accès aux patios», a expliqué Christopher Dorangeville, secrétaire régional de la CGT Ile-de-France.
Smaïn Ait Ali Belkacem, 44 ans, et Abdelaziz Fahd, 27 ans, condamné pour «vol à main armée et association de malfaiteurs», étaient toujours en garde à vue ce lundi pour «tentative d'évasion», «association de malfaiteurs» et «détention d'explosifs en bande organisée».
Des perquisitions de leurs deux cellules ont eu lieu ce lundi dans la matinée, avant le début de leur audition, selon une source proche du dossier.
Smaïn Aït Ali Belkacem avait un temps été présenté comme l'artificier du réseau à l'origine des attentats de 1995. En 2010, une dizaine de personnes avaient été arrêtées, soupçonnées d'avoir projeté son évasion de la centrale de Clairvaux (Aube).