Meurtre de la joggeuse de Bouloc: Une marche silencieuse pour Patricia Bouchon

Meurtre de la joggeuse de Bouloc: Une marche silencieuse pour Patricia Bouchon

© 2013 AFP

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Une marche silencieuse a rassemblé 250 à 300 personnes samedi à Bouloc (Haute-Garonne) à la mémoire de Patricia Bouchon, une mère de famille tuée lors de son jogging matinal le 14 février 2011, en témoignage d'amour à la victime et de détermination à retrouver son meurtrier.

«Nous sommes venus pour dire notre amour à maman et dire notre détermination à savoir la vérité, qui l'a tuée et pourquoi», a déclaré sa fille Carlyne, jeune femme décidée de 28 ans, qui a organisé la marche silencieuse comme l'an dernier, avec Sandra, soeur de la disparue, tandis que le mari de la victime, présent dans le cortège, se tenait volontairement en retrait, à l'écart des médias.

Vertèbres et crâne enfoncés

«Notre démarche rappelle que l'affaire n'est pas résolue, cela peut apporter de nouveaux témoignages sur ce qui s'est passé le 14 février, mais aussi sur des faits suspects remarqués depuis», a-t-elle ajouté, tout en affirmant sa confiance dans les enquêteurs, «qui ne nous cachent rien».

Patricia Bouchon, 49 ans, secrétaire dans un cabinet d'avocats toulousains, était partie le 14 février 2011 vers 4h30, comme chaque matin, faire son jogging autour de Bouloc, à 25 km au nord de Toulouse. Cette femme mince d'1,60 mètre et 50 kilos, aux cheveux châtain clair, n'est jamais revenue. Son corps n'avait été retrouvé qu'un mois et demi plus tard, dans un conduit d'eau sous une petite route, à 14 km de Bouloc.

Patricia Bouchon avait les vertèbres et le crâne enfoncés par des coups. Son meurtrier avait aussi essayé de l'étrangler, mais n'aurait pas abusé d'elle.

«Nous ne lâcherons rien»

Samedi, ses proches et de nombreux habitants de Bouloc encore angoissés par l'idée que «le meurtrier est toujours en liberté, peut-être près d'ici», ont parcouru pendant une heure les quelques kilomètres de son jogging habituel. Derrière une banderole blanche indiquant «2 ans déjà, PAT, pour ne pas t'oublier», ils ont marché jusqu'au petit chemin où les enquêteurs avaient trouvé des traces de sang, une boucle d'oreille et un chouchou pour ses cheveux le lendemain de sa disparition.

Carlyne et Sandra avaient eu l'idée de donner à la plupart des participants un ballon blanc muni d'une étiquette «Pour ne pas t'oublier!» «Notre message est clair: nous ne lâcherons rien», a expliqué Carlyne, avant de remercier les participants «de vous souvenir de ma maman, de vous souvenir que son agresseur est dehors». La marche s'est terminée à l'entrée du chemin fatal, par un lâcher de ballons.

Une quinzaine de gendarmes regroupés dans une cellule spéciale continuent de travailler à plein temps pour retrouver le meurtrier.