JUSTICEAffaire Elodie Kulik: Un homme a été mis en examen pour meurtre, viol et séquestration

Affaire Elodie Kulik: Un homme a été mis en examen pour meurtre, viol et séquestration

JUSTICEOnze ans après le viol et le meurtre de la jeune femme de 24 ans, dans la Somme...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L'un des sept hommes placés en garde à vue mercredi dans le cadre de l'enquête sur le meurtre d'Elodie Kulik a été transféré ce vendredi matin tôt au palais de justice d'Amiens pour être présenté à un juge d'instruction, a-t-on appris de source proche de l'enquête. L'homme, qui a été transféré peu avant 5h du matin, selon le site du Courrier Picard, a été escorté en toute discrétion par deux véhicules de gendarmerie qui l'ont emmené dans le palais par une porte dérobée, selon cette source.

L'homme de 40 ans a été présenté à un juge d'instruction ce vendredi matin «à l'issue de sa garde à vue», avait indiqué dès jeudi soir le parquet d'Amiens. Il a été mis en examen pour meurtre, viol et séquestration, a annoncé son avocat peu avant 9h.

Six suspects relâchés

Deux hommes qui étaient entendus par les gendarmes ont été «relâchés» jeudi, n'ayant «pas de rapport avec l'affaire», a précisé le parquet. Les quatre autres ont été relâchés dans la nuit, selon une source proche de l'enquête. Les sept hommes, âgés de 28 à 45 ans, étaient interrogés depuis mercredi matin à la gendarmerie d'Amiens, et avaient vu leur garde à vue de 24 heures prolongée mercredi soir.

Le parquet d'Amiens cherchait à savoir s'ils avaient «des éléments à apporter» dans l'enquête sur la mort d'Elodie Kulik, une directrice d'agence bancaire violée et étouffée en 2002 dans la Somme, à l'âge de 24 ans. Selon le parquet, les hommes arrêtés font partie de l'entourage du principal auteur présumé du crime, décédé quelques mois seulement après la mort de la jeune femme.

L'identification de ce suspect en janvier 2012, dix ans après le drame, grâce à une nouvelle technique de reconnaissance ADN, avait marqué un tournant spectaculaire dans l'enquête.

Fort accent picard

C'est donc un an après ce rebondissement qu'un suspect, proche du principal auteur présumé et originaire comme lui de l'Aisne, est présenté à un juge d'instruction. Depuis janvier 2012, les enquêteurs ont multiplié les auditions. A la mi-décembre, l'ancienne compagne du principal suspect avait ainsi été placée en garde à vue, puis laissée libre, la présence de son ADN retrouvé sur la scène de crime n'étant pas jugée suffisante pour la retenir. Elle avait contesté toute implication dans l'affaire.

Le corps d'Elodie Kulik avait été découvert en partie calciné dans un champ à Tertry (Somme) en janvier 2002. Un préservatif et un mégot avaient été retrouvés près du corps de la victime, permettant le relevé de deux empreintes ADN. Malgré plusieurs milliers d'expertises, les enquêteurs n'avaient à l'époque pas réussi à identifier un suspect.

Avant d'être tuée, la jeune femme avait eu le temps d'appeler avec son téléphone portable les sapeurs-pompiers, qui avaient distingué derrière la voix de la victime au moins deux voix d'hommes avec un fort accent picard.