Où sont les déserts médicaux français?
SANTÉ•lors que la ministre de la Santé annonce la création d’un salaire minimum pour que les jeunes médecins s’installent dans les déserts médicaux, 20 Minutes fait le point sur ces endroits à repeupler...Aurélie Delmas
La ministre de la Santé Marisol Touraine a annoncé ce dimanche un salaire minimum de 55.000 euros par an pour les jeunes médecins généralistes qui iront pratiquer leur métier dans les déserts médicaux. Mais où devront s’installer les jeunes professionnels pour bénéficier de ce système?
Avec 334 médecins pour 100.000 habitants, selon l’Insee, la France n’est pas dans une situation critique, fixée à 250 médecins pour 100.000 habitants.Mais le pays compte de nombreux territoires où l’offre médicale est insuffisante.
Pour parler de désert médical, le ministère de la Santé retient officiellement deux critères:
- une densité médicale inférieure à la moyenne de 30%
- et une activité médicale par professionnels supérieure de 30% à la moyenne nationale.
Selon l’association UFC Que Choisir, 3,1 millions de Français vivent dans un désert médical en ce qui concerne les généralistes, soit 5% de la population. Et la situation pour les spécialistes est encore pire: 19% de français dans un désert médical pour les pédiatres, 14% les gynécologues et 13% pour les ophtalmologistes.
Jusqu’à 2.728 patients pour un médecin
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En se focalisant uniquement sur les médecins généralistes, on se rend compte que le nord-ouest est la zone la plus sinistrée.La Manche, l’Eure, l’Eure et Loir, la Haute Marne et la Corrèze sont les départements les plus désertés. Par exemple, l’Eure compte un médecin pour 2.728 patients contre un médecin pour 869 patients dans le Rhône. La moyenne nationale étant de 1.322 patients par médecin.
Si l’on croise la population de généralistes avec le nombre de personnes âgées, on retrouve la Manche, l’Eure, l’Eure et Loir, la Haute Marne et la Corrèze auxquels il faut ajouter la Nièvre, la Creuse et la Lozère.
Et la situation n’est pas en voie de s’améliorer. Toutes spécialités confondues, on estime à seulement un quart le nombre de médecins partant à la retraite remplacés sur le territoire.