Les fumeurs invétérés y trouveront peut-être une source de motivation pour arrêter de fumer: les bienfaits du sevrage sont perceptibles dès le premier jour. «C’est un mieux-être que l’on ressent très vite, au bout de quelques heures à peine», note la tabacologue Barbara Notton Cavan, qui exerce dans le 12e arrondissement de Paris.

Le monoxyde de carbone inhalé par la cigarette et contenu dans les poumons est éliminé au bout d’une dizaine d’heures à peine, parfois au moyen, pour les gros fumeurs, de quintes de toux plus ou moins importantes visant à expulser goudrons et poussière. Ensuite, la pression artérielle revient à la normale et le rythme cardiaque se stabilise.

La force de l’anxiété

Selon la tabacologue, ces transformations rapides se traduisent par «un confort de la respiration, qui sera d’autant plus marqué si la personne est asthmatique». De quoi donner un peu d’espoir à ceux qui tentent leur chance, pour la première ou la énième fois. Si Barbara Notton Cavan assure que le premier jour entraîne paradoxalement une diminution provisoire de l’anxiété, celle-ci reprend vite le dessus.

Dans le pire des cas, les bonnes sensations respiratoires ne font plus le poids, et c’est l’échec. «L’anxiété est liée en premier lieu au manque de nicotine, poursuit-elle. En second lieu, la personne cherche du réconfort dans les pouvoirs antidépresseurs et anxiolytiques de la cigarette.»

Le CO testeur

De toute évidence, il ne s’agit pas de promettre qu’il sera possible de monter les escaliers quatre à quatre sans être essoufflé du jour au lendemain, mais de convaincre que si effets positifs il y a à J+1, ceux de J+7 seront encore plus appréciables, sans parler de J+30. Pour les scientifiques qui ne s’appuient que sur des chiffres, une visite dans un cabinet de tabacologie ne devrait pas laisser le moindre doute: le CO testeur permet de mesurer le taux de monoxyde de carbone contenu dans les poumons.