La dissolution de Génération identitaire à l'étude
Reuters
Le gouvernement français étudie la possibilité de dissoudre Génération identitaire, la formation d'extrême droite dont 73 membres ont occupé samedi la mosquée de Poitiers, croit savoir ce mardi Le Parisien.
A la suite de cette occupation, le Conseil français du culte musulman a dénoncé lundi une «nouvelle escalade» dans l'islamophobie. Le Parti socialiste et le Parti communiste ont demandé la dissolution de ce groupe, proche du Bloc identitaire. «Une étude juridique est en cours. Il faut être attentif à ces identitaires et lutter contre leurs agissements», a dit Manuel Valls lundi soir au Parisien. Reuters n'a pu joindre le ministère de l'Intérieur dans l'immédiat.
Décision du président de la République
Le quotidien souligne toutefois que seule une décision du président de la République pourra conduire à une dissolution. Avant toute interdiction, il faudra mettre à jour des «éléments tangibles» contre ce mouvement, note un conseiller présidentiel cité par Le Parisien. Quatre des manifestants, présentés comme les animateurs de l'opération dans la Vienne, ont été mis en examen lundi et placés sous contrôle judiciaire.
Samedi matin, ils avaient déployé sur le toit de la mosquée en chantier de Poitiers une banderole portant la mention «732, Génération identitaire», en référence à l'année où Charles Martel arrêta l'avancée des troupes musulmanes au nord de Poitiers.