SOMMEILLe sommeil, une question de cycles

Le sommeil, une question de cycles

SOMMEILPetit mémo indispensable pour comprendre le fonctionnement des différents cycles de votre nuit...
Cinq phases différentes composent votre sommeil.
Cinq phases différentes composent votre sommeil. - POUZET / SIPA
Caroline Bolivaro

Caroline Bolivaro

Vous ne vous souvenez pas de vos rêves? Vos deux heures de sommeil vous donnent l'impression de n'avoir duré que cinq minutes? Vous êtes plus fatigué ce matin après neuf heures de sommeil qu’hier matin après six...? Il y a des raisons à tout cela, car le sommeil est bien plus complexe qu’il n’y paraît. Au cours d’une nuit, trois à cinq cycles se succèdent. Chacun se décompose en cinq phases différentes, qui correspondent aux rythmes cérébraux. Toutes les 90 minutes environ, une fois les cinq phases accomplies, un autre cycle prend le relais. Le réveil, lui, n’intervient pas naturellement en plein milieu d’un cycle, mais lors de la phase de sommeil paradoxal, qui le clôt.

Phase 1: la somnolence. C’est la première étape du sommeil, celle de l’endormissement. En moyenne, moins de vingt minutes sont nécessaires pour passer à la phase suivante. Au-delà, on parle d’insomnie.

Phase 2: le sommeil lent. Il représente environ 50% d’une nuit classique et peut également être appelé «sommeil léger», puisque la personne reste réceptive aux stimuli extérieurs. Lors de cette phase, elle peut même avoir la sensation de ne pas dormir complètement. Ainsi, il arrive que ceux qui pensent avoir passé une nuit blanche, ont en réalité dormi. Certes d’un sommeil léger, mais dormi quand même.

Phases 3 et 4: le sommeil profond. Le sommeil profond dure en moyenne 1h40 et se décompose en deux temps: au premier (phase 3), l’activité cérébrale ralentit et se prépare à la phase 4, qui est celle de la récupération physique et psychologique. Là, l’activité du cerveau et des muscles est nulle. C’est à ce moment que le réveil est le plus difficile et le plus violent.

Phase 5: le sommeil paradoxal. Tout aussi profond pour le corps (immobilité totale), le sommeil paradoxal est aussi celui d’une activité cérébrale élevée, d’où le paradoxe. L’imaginaire et l’inconscient fonctionnent à pleins tubes et les rêves (ou les cauchemars) se forment. S’il s’agit du dernier cycle avant le réveil. Le retour à la réalité se fait progressivement, par des micro-réveils qui préparent à l’éveil complet.