JUSTICEViol: L'affaire qui oppose les fils de Villiers n'ira pas aux assises

Viol: L'affaire qui oppose les fils de Villiers n'ira pas aux assises

JUSTICEL'avocat de Laurent, qui accuse son frère Guillaumede viol, a annoncé qu'il comptait se pourvoir en cassation...
J. M. avec AFP

J. M. avec AFP

La justice a décidé ce mardi de ne pas renvoyer Guillaume de Villiers devant les assises pour viol. La cour d'appel de Lyon a rendu sa décision concernant les accusations de viol portées contre lui par son frère cadet Laurent, dans un dossier impliquant deux fils de l'eurodéputé Philippe de Villiers.

Pourvoi en cassation

«Il n'existe pas de charges suffisantes pour un procès», a rapporté devant la presse Alexandre Varaut, avocat de Guillaume de Villiers, en sortant de l'audience de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Lyon. «Nous allons évidemment faire un pourvoi en cassation», a renchéri l'avocat de Laurent de Villiers, Dominique Tricaud, interrogé au téléphone par l'AFP.

«Voilà deux fois que la justice lui donne clairement tort, il faut qu'il arrête maintenant», a réclamé Alexandre Varaut. Guillaume de Villiers, 34 ans, avait en effet bénéficié fin 2010 d'un non-lieu, annulé toutefois un an plus tard par la Cour de cassation, qui avait renvoyé l'affaire devant la cour d'appel de Lyon.

Rebondissements

Laurent de Villiers a déposé plainte pour «viols» en 2006 contre son frère Guillaume pour des faits qui se seraient déroulés entre 1994 et 1997. Il était alors âgé de 10 à 13 ans. En juin 2007, il avait retiré sa plainte, avant de réitérer ses accusations en novembre 2008. En mai 2010, un juge d'instruction versaillais avait renvoyé Guillaume de Villiers devant les assises pour répondre de ces «viols aggravés», puisque commis sur un mineur de moins de quinze ans.

Mais l'aîné des Villiers ainsi que le parquet de Versailles avaient fait appel et, le 17 décembre 2010, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles avait prononcé un non-lieu faute de «charges suffisantes». Le 7 décembre 2011, la Cour de cassation avait annulé le non-lieu, estimant que la cour d'appel de Versailles n'avait pas le pouvoir d'écarter certains enregistrements à charge contre Guillaume de Villiers, même s'ils avaient été réalisés par Laurent à l'insu des témoins.