Belleville/Bobigny, le point sur les fusillades
FAITS DIVERS•Le point sur des fusillades intervenues ce week-end à Paris et en proche banlieue...A.-L. B. avec AFP
Que s’est-il passé à Belleville et à Bobigny?
Dans la nuit de samedi à dimanche, une fusillade est survenue à Belleville, dans l’est parisien (11e arrondissement), faisant deux blessés graves. Selon les premiers éléments de l’enquête, deux hommes casqués, circulant sur un deux-roues, ont ouvert le feu sur deux autres jeunes hommes, dans ce qui semblerait être un règlement de comptes entre malfrats.
A Bobigny, des violences sont intervenues entre des «groupes de deux cités, Chemin Vert et l'Abreuvoir» dimanche entre 22h30 et 23H00 au coeur de la cité de l'Abreuvoir à Bobigny, selon la préfecture de Seine-Saint-Denis. Une fusillade a éclaté. Sur les cinq blessés, qui ont entre 17 et 25 ans, seuls deux le sont par balles. Le parquet a estimé qu'il était «trop tôt» pour communiquer sur l'origine du drame, qui selon certaines sources pourrait être lié à un différend sur fond de rivalité amoureuse.
Dans quel état se trouvent les blessés?
Après la fusillade de Bobigny, le pronostic vital des deux victimes, transportées à l'hôpital par les pompiers, n'était plus engagé dimanche midi.
Dans le cas de Belleville, les jours de deux jeunes hommes blessés par balles «ne sont plus en danger; l'un d'entre eux a une incapacité totale de travail (ITT) de sept jours, l'autre de 45 jours», a précisé à l'AFP une source policière.
Qui sont les blessés?
A Belleville, les deux hommes âgés de 25 et 28 ans sont très connus des services de police. Chacune des deux victimes, connues dans le quartier selon certains témoignages, aurait à son actif «une trentaine d'implications» dans des faits délictueux, qui n'ont pas été précisés. A Bobigny, les cinq jeunes hommes blessés (âgés de 18, 19 et 25 ans) sont connus des services de police pour des violences et des trafics de drogue, rapporte le site du Parisien.
Que disent les témoins?
A Belleville, des témoins racontent une fusillade très violente qui s'est déroulée vers 23h40, rue Louis Bonnet, à proximité de la station de métro Belleville. Selon des témoins, les tirs étaient «nourris, rapides», a indiqué dans la nuit de samedi à dimanche un policier sur place.
Selon un témoignage rapporté dans la nuit de samedi à dimanche par le site d'information participatif Streetpress, l'un des deux hommes à bord du deux-roues serait descendu du véhicule et aurait ouvert le feu, tirant dans les jambes des deux hommes visés. L'un des deux blessés a tenté d'échapper aux tirs en remontant sur plusieurs dizaines de mètres la rue Louis Bonnet, une artère étroite et très commerçante, avant de s'engouffrer dans l'escalier de la station de métro Belleville.
Selon ce témoin cité par Streetpress, la fusillade de Belleville aurait duré «bien trois minutes». Un porte-parole de la RATP avait confirmé dans la nuit qu'une personne blessée dans cette fusillade s'était réfugiée dans le métro, et que les pompiers avaient été appelés.
A Bobigny, «il y a des témoins de la scène, il ne devrait donc pas y avoir de difficultés à identifier les auteurs», avance ce lundi Michel Marrec, délégué du syndicat de police SGP-FO, évoquant la présence lors de la fusillade de trois jeunes du Chemin Vert, d'une même famille et «connus des services de police».
L'hypothèse d'un différend sur fond de rivalité amoureuse est avancé. «Tout ça c'est parti pour une fille», qui a rompu avec son compagnon de la cité de l'Abreuvoir pour un jeune homme du Chemin Vert, explique une habitante souhaitant garder l'anonymat. «On n'a pas encore le motif exact, mais il semblerait que ce soit de cet ordre-là», reconnaît de son côté Michel Marrec.
La rivalité entre l'ex et le nouveau compagnon avait déjà créé des «bagarres», selon une jeune femme qui dit avoir témoigné avec d'autres en ce sens auprès de la police.
Qu’a retrouvé la police?
A Belleville, les enquêteurs de la brigade criminelle ont retrouvé sur place une vingtaine de douilles, a indiqué une source policière, sans pouvoir encore préciser quel type d'arme avait été utilisé, vraisemblablement un pistolet automatique.
A Bobigny, l'enquête, qui comporte de nombreuses zones d’ombre, a été confiée au Service départemental de police judiciaire (SDPJ) de Seine-Saint-Denis. Sur les lieux de la fusillade, la police a retrouvé 15 douilles de calibre 7,62 mm et des plombs de calibre 12. Un fusil de chasse aurait notamment été utilisé, selon une source judiciaire.
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