Super-Héros à «20 Minutes»: Où se super-pinter quand on est super-paumée à Paris la nuit
ÉLIXIR DE VIE•Petite virée nocturne à la recherche des meilleurs bars de Paris...Jessica Jones
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, dixit Trish. N’empêche, pour les New-yorkaises égarées à Paris, voici mes conseils (je suis d’humeur communiste aujourd’hui) pour noyer votre crise existentielle dans la ville du vin rouge et du champagne.
Le Mama Shelter
Comme tout touriste égaré, je commence par le Mama Shelter, hôtel ultra-branché du 20e arrondissement. On y retrouve un restaurant et un grand bar. Avec sa lumière tamisée et son style élégant, le Mama Shelter ne me donne pas l’impression d’avoir quitté New York mais plutôt de m’être fait embarquer par Harper dans un ces bars de l’Upper East Side (le cauchemar). Je me suis tout de même installé au bar avec l’envie d’un verre de Jack Daniel’s, ignorant le « vous ne préfériez pas un cocktail pour commencer Madame ? » Commencer quoi ? Faut aussi y aller par étapes pour se taper un Jack ? Les Parisiens…
Une fois cet apéritif enfilé, direction République. La soirée est loin d’être terminée.
La Maison Sage
L’autochtone est accueillant et un groupe de jeunes à qui je demandais où trouver un tabouret et un verre de bourbon, me montre la porte derrière eux : « On a mieux, montes avec nous » (attention, les lectrices qui ne sont pas dotées d’une force surhumaine seront avisées de ne pas suivre les étrangers n’importe où, ndlr) En haut d’escaliers étroits, éclairés par des néons bleus, voici la Maison Sage. Une espèce de loft qui renferme un bar évidemment, mais aussi une scène de musique et… un coin pour se faire tatouer. L’ambiance est très rock- hipster avec un second niveau pour les fumeurs où trône une grosse moto à côté d’un autre bar. Une vitrine remplie de figurine, un flipper kiss, un Gremlin aux cheveux vert, un stormtrooper… J’ai l’impression d’avoir voyagé dans le temps, en plein dans les années 1980.
aJe m’installe donc au bar à cocktail où on m’apprend que je peux même commander des tapas. Il y a de grande chance pour que je sois au paradis. Enfin presque… Parce que le délire du bar c’est aussi de faire venir de nouveaux artistes pas connus. L’idée est louable mais, désolée mes amis français, là le rock dans votre langue ça sonne comme la baguette de pain des supermarchés américains : ça peut passer en étant bourré, mais ça donne envie de se purifier à l’eau de javel. Je fuis.
Le Badaboum
Direction le Badaboum. Lors de ma dernière visite, on m’avait gentiment raccompagnée vers la sortie. Extraordinairement saoule (on n’en parle pas assez mais le vin blanc français est très sournois), je m’étais décidée à aller danser… Cette fois-ci j’oublie le club et me rends du côté « cocktail bar » où une bouteille de whisky Teacher’s m’attend. On me demande si je suis sur la liste des invités : « Pff bien sûr que Jessica Jones est sur la liste. » Je n’y étais pas, et je n’ai pas encore ma carte de presse. Mais la porte de derrière n’était pas très résistante. Une fois à l’intérieur, je découvre trois ambiances. Classe et tranquille au rez-de-chaussée : très peu pour moi. Dans une autre salle, l’ambiance club électro déchaîne les humains présents. J’en profite pour me prendre un cocktail (je vous entends murmurer « modération » mais sorry je suis SUR humaine). A l’étage, la musique y est plus facile (remarquez le politiquement correcte pour « beauf ») mais l’ambiance chaleureuse me plaît bien. Petit plus de cet endroit : les vestiaires sont gratuits, vous pouvez donc y laisser votre dignité sans débourser un euro.
Les portes se ferment à 6h du matin et c’est là qu’on m’apprend l’existence de La Concrète, un club qui ouvre 24H sur 24h… C’est plutôt Paris la surhumaine.