EXCLUSIFVIDEO. «Ce qui m’a le plus manqué, c’est le jambon», confie Mathieu Stannis

VIDEO. «Kim Kong»: «Ce qui m’a le plus manqué, c’est le jambon», confie le réalisateur Mathieu Stannis

EXCLUSIFLe réalisateur de la saga d’action culte Kicker Mathieu Stannis a accordé sa première interview depuis sa libération par le despote asiatique surnommé Le Commandeur à 20 Minutes…
Le réalisateur de blockbusters Matthieu Stannis a été enlevé
Le réalisateur de blockbusters Matthieu Stannis a été enlevé  -  Kwaï/Jean-Claude Lother
Anne Demoulin

Anne Demoulin

Kidnappé par le sanguinaire despote asiatique surnommé Le Commandeur pour tourner un remake de « King Kong » à la gloire du régime, le réalisateur de la saga d’action culte Kicker Mathieu Stannis a accordé sa première interview depuis sa libération à 20 Minutes

Dans la minisérie Kim Kong diffusée ce jeudi à 20h50 sur Arte et dont le premier épisode est disponible en avant-première sur 20minutes.fr, Jonathan Lambert campe Mathieu Stannis, un réalisateur de blockbusters dépressif kidnappé par un dictateur asiatique aussi sanguinaire que barré (Christophe Tek). Caricature à peine déguisée de Kim Jong-un, ce tyran, féru de cinéma, exige qu’il tourne un film à sa gloire, un remake improbable de King Kong, dont il a écrit le scénario. Jonathan Lambert a accepté pour 20 Minutes de se remettre dans la peau du personnage pour une interview exclusive… et complètement fake.

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Comment se passe ce retour en France après votre kidnapping et ces longs mois passés sous la joute et dans les geôles du Commandeur ?

Ce qui m’a le plus manqué, c’est le jambon. Quand je suis arrivé en France, j’ai demandé qu’on me dépose devant un café parisien. J’ai commandé un jambon beurre et une bière pression et comme il était dégueulasse, je me suis dit : « Ça y est, je suis revenu en France ! Je suis rentré ! » Voilà, je n’ai pas choisi le café, j’ai été déposé devant le premier.

Qu’est-ce que cette expérience a changé en vous ?

Ça a provoqué une perte de poids, déjà. J’ai perdu 2,5 kg. Quand on en pèse 59, ça représente à peu près 5 %. J’ai donc perdu 5 % de moi-même. Je suis heureux parce que cela m’a permis de réorienter mon cinéma.

Parlez-nous de « L’Archer », le film que vous avez réalisé à votre retour…

L’Archer était un film que j’avais en tête depuis longtemps. Ce film n’a malheureusement pas rencontré son public, ni même le public tout court, on a fait 14 entrées, mais j’ai bon espoir de trouver un entre-deux qui mélangerait le film d’action à gros budget comme la saga Kicker et le film d’auteur comme L’Archer. Ça donnerait un film d’auteur-d’action ou un film d’action-d’auteur avec beaucoup de monologues, des gens qui s’habillent en noir avec des cheveux sales mais qui se battent entre eux.

Le film que vous avez tourné pour Le Commandeur, « King Kong », a fuité sur Internet et totalise déjà 10 millions de vues…

C’est pas mal ! Cela dépasse le nombre d’entrées de tous mes autres films. Je ne sais pas comment le prendre. Les gens ne le voient pas toujours avec le même degré, mais après tout le principal pour un film, c’est qu’il soit vu. Avec le recul, je trouve qu’il y a des moments très réussis dans le film avec toutes les difficultés que j’ai pu rencontrer pour le faire, je trouve que ça se tient.

« L’Archer » est dédié à l’actrice principale de « King Kong », Yu Yu, pouvez-vous nous parler d’elle ?

Elle a été très impliquée dans mon parcours et dans ce que j’ai vécu là-bas. Au début, je pensais être anéanti, mais elle m’a permis de me reconstruire. J’ai peu d’humour quand on parle de Yu Yu parce qu’elle a beaucoup compté pour moi, parce qu’elle m’a aidé. Sans elle, il n’y aurait pas eu King Kong, pas eu L’Archer, et pas eu beaucoup de choses. Je pense à elle tous les jours.

Vous préparez actuellement « Kicker 6 »…

Non, en fait Kicker 7 est déjà monté, on est en postproduction. J’ai déjà signé jusqu’à Kicker 15. Et puis comme je vous le disais, j’ai le projet de faire des films hybrides entre L’Archer et Kicker, ça sera finalement la synthèse de ma vie, une sorte de grand écart, mais je pense qu’on devrait arriver à quelque chose d’intéressant.