RECAPITULATIF«American Horror Story», retour sur les six premières saisons

«American Horror Story»: Suivez le guide de «Murder House» à «Roanoke»

RECAPITULATIFAlors que la diffusion de la saison 7 commence ce mardi aux Etats-Unis, retour sur les saisons précédentes de la série horrifique culte…
Fabien Randanne

Fabien Randanne

L'essentiel

  • «American Horror Story », est une série d’anthologie créée par Ryan Murphy et Brad Falchuck.
  • Chaque saison est indépendante des autres et raconte une histoire complètement différentes des autres, même si on peut retrouver certains personnages d’une intrigue à l’autre.

Elle est de retour. American Horror Story revient ce mardi sur la chaîne américaine FX pour une septième saison. Sous-titrée Cult (« la secte »), elle parlera aussi bien, à en croire les premiers extraits, de l’élection de Donald Trump que de la peur des clowns (ce qui, au fond, revient au même). Si vous n’avez pas vu les précédentes, ce n’est pas grave : bien que liées les unes aux autres, chaque saison peut se regarder indépendamment des autres. Petit cours de rattrapage des épisodes précédents d’une série horrifique ultra-référencée…

  • Saison 1 – MURDER HOUSE :

Ça commence comment ? Un couple en crise s’installe avec leur fille adolescente dans une maison qui a été le théâtre de nombreux meurtres par le passé et hantée par une flopée d’esprits pas forcément bienveillants.

Taissa Farmiga dans la saison 1 de «American Horror Story».
Taissa Farmiga dans la saison 1 de «American Horror Story». - FX Networks

Le personnage phare : Violet. La jeune fille dépressive campée par Taissa Farmiga n’est pas le plus haut en couleur, mais c’est le personnage auquel le public s’identifie. La comédienne est la petite chouchoute du showrunner Ryan Murphy : il ne l’a pas embauché pour la saison 2, Asylum, car il ne voulait pas la plonger de nouveau dans un univers trop sombre. Elle réapparaîtra dans Coven et Roanoke.

Les références ciné : Halloween, Black Christmas, Rosemary’s Baby, Amityville

Toute ressemblance avec un personnage ayant existé n’est pas fortuite : Le psychopathe R. Franklin est inspiré de Richard Speck qui a tué huit étudiantes dans les années 1960.
Si vous ne l’avez pas vue, dites : « Murder House est la saison la plus consensuelle. On sent que Ryan Murphy et Brad Falchuck ont voulu se lancer dans une série d’horreur sans prendre trop de risques, sans doute pour jauger les réactions du public. »

  • Saison 2 – ASYLUM

Ça commence comment ? 1964. La journaliste Lana Winters enquête sur l’asile psychiatrique de Briarcliff où vient d’être interné Kit Walker, soupçonné d’être le tueur en série Bloody Face. Sœur Jude dirige le lieu avec une poigne de fer.

Lily Rabe dans la saison 2 de «American Horror Story».
Lily Rabe dans la saison 2 de «American Horror Story». - FX Networks

Le personnage phare : Sœur Mary-Eunice. Certes, la sadique sœur Jude campée par Jessica Lange colle des frissons, mais la jeune religieuse incarnée par Lily Rabe est tout aussi mémorable. Sous ses airs innocents se terre un démon redoutable.

Les références ciné : Vol au-dessus d’un nid de coucou, les films « nunsploitation », autrement dit les séries B mettant en scène des religieuses pas forcément très catholiques, Frankenstein

Toute ressemblance avec un personnage ayant existé n’est pas fortuite : Le docteur Arden (autrefois Hans Gruper) qui mène de sordides expérimentations évoque inévitablement le docteur Josef Mengele qui a commis des atrocités au camp d’Auschwitz. Par ailleurs, les épisodes 4 et 5 font explicitement référence à Anne Frank.

Si vous ne l’avez pas vue, dites : « De l’avis des fans, c’est la saison la plus flippante de la série. Un concentré haletant de folie et de perversité. »

  • Saison 3 – COVEN

Ça commence comment : De nos jours, à la Nouvelle Orléans, une école de sorcières ouvre ses portes. Même si les procès de Salem sont loin, elles n’en restent pas moins à l’abri des persécutions.

Frances Conroy dans la saison 3 de «AHS».
Frances Conroy dans la saison 3 de «AHS». - FX Networks

Le personnage phare : Myrtle Snow. Ce n’est pas celle que l’on voit le plus à l’écran, mais cette sorcière aux cheveux d’un roux incendiaire à laquelle Frances Conroy prête ses traits est iconique. On dirait la cousine déviante de Vivienne Westwood. Une classe folle !

Les références ciné : The Craft, Vaudou

Toute ressemblance avec un personnage ayant existé n’est pas fortuite : Delphine Lalaurie, campée par Katy Bates a réellement existé. Cette Française installée en Louisiane a séquestré, torturé et tué une centaine d’esclaves au milieu du XIXe siècle. Dans Coven, elle est ramenée à la vie dans l’Amérique des années 2000.

Si vous ne l’avez pas vue, dites : « Après le sommet anxiogène qu’était Asylum, Coven est une petite déception. Cette saison mise sur un humour souvent caustique. Mais, notamment parce qu’elle aborde à sa manière les thèmes de l’esclavage et du racisme, elle n’est en rien anecdotique. »

  • Saison 4 – FREAK SHOW

Ça commence comment ? : 1952, alors qu’un tueur sévit dans les environs de Jupiter (Floride), un spectacle de bêtes de foires se prépare à divertir les habitants.

Jessica Lange dans «AHS - Freak Show».
Jessica Lange dans «AHS - Freak Show». - FX Networks

Le personnage phare : Elsa Mars. Avant de quitter la série, la tête d’affiche Jessica Lange livre une composition mémorable dans le rôle de la patronne du Freak Show. Elle est au cœur d’une des scènes les plus cultes d’American Horror Story, une reprise de Life on Mars avec un fort accent allemand. Ou comment l’audace d’un anachronisme (l’action se déroule presque vingt ans avant la sortie de la chanson de Bowie) donne un instant magique.

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Les références ciné : Freaks, Zodiac, Ça

Toute ressemblance avec un personnage ayant existé n’est pas fortuite : John Caroll Lynch se glisse dans le costume de Twisty le clown. Un meurtrier qui évoque John Wayne Gacy, l’un des plus célèbres serial killers américains qui était surnommé « Killer Clown » puisqu’il gagnait sa vie en jouant les rigolos. Il commet le meurtre d’un jeune couple qui rappelle celui signé par le Zodiac, un autre tueur en série auquel David Fincher a consacré un film au générique duquel se trouvait… John Caroll Lynch.

Si vous ne l’avez pas vue, dites : « C’est à ce jour la saison la plus faiblarde de la série. Les intrigues multiples tournent vite en rond et on se désintéresse assez vite de ce qui arrive aux personnages. On a comme l’impression que le scénario est inutilement délayé. »

  • Saison 5 – HOTEL

Ça commence comment ? : Alors qu’il ne se remet pas de la disparition de son fils survenue il y a plusieurs années, John Lowe enquête sur des crimes glauquissimes. Il débarque ainsi à l’hôtel Cortez qui semble cacher de sombres mystères…

Lady Gaga dans «AHS - Hotel».
Lady Gaga dans «AHS - Hotel». - FX Networks

Le personnage phare : On a un petit béguin pour Liz Taylor, touchant personnage de femme trans incarné par Denis O’Hare. Mais impossible de faire l’impasse sur Elizabeth Johnson, la patronne de l’hôtel, jouée par Lady Gaga. Cette saison semble avoir été conçue comme un écrin pour mettre en valeur l’esthétique aussi glamour qu’over the top chère à l’artiste. Chacune de ses apparitions consacre son statut d’icône.

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Les références ciné : Les Prédateurs, Seven, Shining

Toute ressemblance avec un personnage ayant existé n’est pas fortuite : Qu'Elizabeth Johnson soit surnommée « La Comtesse » n’est pas un hasard. Comme la Comtesse Batory, elle utilise le sang de ses victimes pour sa cure de jouvence. Parmi les personnages de la série, on retrouve aussi quelques-uns des plus célèbres tueurs en série américains : le Zodiac, John Wayne Gacy, Aileen Wuornos, Richard Ramirez ou encore Jeffrey Dahmer.

Si vous ne l’avez pas vue, dites : « Cette saison joue à fond sur l’esthétique des années 1980 et 1990 et est pour l’heure la plus accomplie sur le plan visuel. C’est aussi la plus sensuelle. Lady Gaga et Matt Bomer n’y sont pas pour rien… »

  • Saison 6 – ROANOKE

Ça commence comment ? : Comme un docu-fiction intitulé « Mon cauchemar à Roanoke » ou comment un jeune couple s’est retrouvé confronté à des phénomènes paranormaux après s’être installé dans une ancienne ferme isolée.

Sarah Paulson en mars 2017.
Sarah Paulson en mars 2017. - Richard Shotwell/AP/SIPA

Le personnage phare : Shelby Miller. Sarah Paulson prend un plaisir évident à composer ce personnage de comédienne barrée, qui fait résonner son accent britannique entre deux cris. L’actrice, qui est présente depuis la saison 1, incarne pas moins de trois rôles dans cette saison.

Les références ciné : Les found footage du type Blair Witch ; The Grudge ; Shining

Toute ressemblance avec des faits réels n’est pas fortuite : La Colonie de Roanoke est aussi surnommée la « Colonie perdue » et pour cause : au XVIe siècle, des centaines de colons venus s’installer sur cette île de Caroline du Nord se sont évaporés sans laisser d’autre trace que le mot « Croatoan » gravé sur un poteau. Le mystère sur le sort de ces disparus demeure…

Si vous ne l’avez pas vue, dites : « Cette saison a divisé les aficionados… peut-être parce qu’en plus d’écorcher les egos hollywoodiens, elle moque les travers de la fan attitude… Mais on peut saluer le fait qu’elle redonne un nouvel élan à une série qui semblait ronronner. Il n’y a pas treize mais dix épisodes et cela dynamise clairement l’intrigue. L’idée de génie est de prendre, dès le sixième épisode, une direction complètement différente des cinq précédents. »