âge d'orVIDEO. «The Last Tycoon», un «Mad Men» dans les années 1930?

VIDEO. «The Last Tycoon», un «Mad Men» dans les années 1930?

âge d'orAvec cette nouvelle série vintage aux décors et costumes luxueux, Amazon Prime Video a-t-elle trouvé son «Mad Men»?…
Anne Demoulin

Anne Demoulin

Actrices capricieuses, scénaristes irascibles et réalisateurs autoritaires. La série The Last Tycoon, disponible ce vendredi sur Amazon Prime Video, inspirée du roman inachevé de F. Scott Fitzgerald, Le Dernier Nabab, déjà porté au cinéma par Elia Kazan en 1976, montre les coulisses d’un studio hollywoodien au début des années 1930, dans un monde assombri par la Grande Dépression aux Etats-Unis et la montée du fascisme en Europe. Un Mad Men dans les années 1930 ?

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Comme « Mad Men », une critique de la poursuite du rêve américain

Créée par Billy Ray, le scénariste de Capitaine Philips ou Hunger Games, The Last Tycoon, initialement développée pour HBO, confirme l’intérêt de la firme de Jeff Bezos pour l’auteur de Gatsby, le magnifique, après Z : The Beginning of Everything, déjà disponible sur Amazon Prime Video, qui retrace la vie de Zelda Sayre Fitzgerald, interprétée par Christina Ricci.

« Le thème développé par F. Scott Fitzgerald signifiait beaucoup pour nous. A savoir, la poursuite du rêve américain et la question de savoir ce qui se passe quand une personne atteint son objectif », a expliqué le producteur de la série, Christopher Keyser, lors d’une conférence de presse au Festival de Télévision de Monte-Carlo en juin dernier.

The Last Tycoon met en scène la vie de personnes qui semblent avoir tout, mais…

Comme Mad Men, The Last Tycoon met en scène la vie éblouissante de personnes qui semblent avoir tout mais qui ressentent un vide aigu, parce qu’ils ont abandonné qui ils sont pour poursuivre le rêve américain.

La série dépeint, à l’instar du chef-d’œuvre d’AMC, le contexte social et politique des Etats-Unis à l’époque. L’usine à rêve hollywoodienne en lieu et place de celle de la publicité. Alors que le film était une adaptation fidèle du roman, les auteurs de la série ont étendu l’histoire inachevée de Fitzgerald avec de nouveaux personnages, mais aussi de nouvelles trames, avec notamment un développement les relations entre l’Allemagne et les studios américains dans les années 1930.

Comme « Mad Men », un héros ambitieux et mystérieux

Après avoir incarné Neal Caffrey dans FBI : Duo Très Spécial, puis l’angoissant Donovan dans American Horror Story : Hotel, Matt Bomer succède à Robert de Niro dans le costume du jeune producteur veuf à succès Monroe Star, inspiré par le légendaire prodige hollywoodien Irving Thalberg.

Comme Don Draper, Monroe Star « ne montre pas qui il est et ce qu’il ressent. (…) C’est le genre d’hommes que les hommes respectent et auquel les femmes ne peuvent pas résister », a résumé Christopher Keyser. Monroe Star est un producteur surdoué, à qui tout semble réussir, mais qui n’arrive pas à surmonter le décès de son épouse, la star Minna Davis.

Selon Matt Bomer, l’aspect central du personnage est « son obsession pour l’héritage. Tout est centré autour de cette question. En marquant les films de son empreinte, il essaye d’atteindre une sorte d’immortalité. »

Kelsey Grammer, l’inoubliable Dr Frasier Crane de Cheers, campe quant à lui son mentor, Pat Brady, inspiré par le tout aussi craint que respecté patron des studios MGM, Louis B. Mayer. « Pat Brady et Monroe Star ont en quelque sorte une relation père et fils », a commenté Kelsey Grammer.

Lily Collins joue la fille de ce dernier, énamourée du beau Monroe Stahr, tandis que Rosemarie DeWitt, vue notamment dans La La Land, interprète son épouse. Jennifer Beals, la cultissime Alex de Flashdance, Enzo Cilenti, Yezzan zo Qaggaz dans Game Of Thrones et Dominique McElligott, Hannah Conway dans House Of Cards, complètent ce casting impeccable.

Comme « Mad Men », une production somptueuse

Si le producteur du show, Christopher Keyser, a refusé de divulguer à Monte-Carlo le budget de la série, nul doute qu’on a affaire à une production luxueuse. Les décors ont été réalisés par Patrizia von Brandenstein, qui a obtenu l’Oscar des meilleurs décors pour le film Amadeus de Miloš Forman en 1985.

Les costumes sont signés Janie Bryant, déjà à l’œuvre dans Mad Men. Pour ces costumes, Janie Bryant a puisé son inspiration dans les photographies de mode d’Edward Steichen et du photographe de la MGM, George Hurrell.

« L’atmosphère conçue par les créateurs du show, les décors, les costumes qui vous obligent à vous tenir d’une certaine façon, la manière de filmer nous ont permis de nous immerger dans l’époque », a confié Matt Bomer. Le glamour hollywoodien des années 1930 du pilote The Last Tycoon n’a ainsi rien à envier à celui de la fin de la fin des années 1950 et des années 1960 dans Mad Men, reste à savoir, si la série tiendra la comparaison tout au long de la saison.