AérospatialeLes vingt-sept ans de carrière de la fusée Ariane 5 en images

En images : Les vingt-sept ans de carrière de la fusée Ariane 5

AérospatialeL’emblématique fusée européenne fait ses adieux après son 117e vol prévu initialement ce vendredi 16 juin mais reporté à une date ultérieure en raison d’une anomalie
Les gens prennent des photos alors qu'une fusée spatiale Ariane 5 avec une charge utile de quatre satellites Galileo décolle du port spatial européen de l'ESA à Kourou, en Guyane française, le 17 novembre 2016.
Les gens prennent des photos alors qu'une fusée spatiale Ariane 5 avec une charge utile de quatre satellites Galileo décolle du port spatial européen de l'ESA à Kourou, en Guyane française, le 17 novembre 2016. - JODY AMIET/AFP
Olivier Juszczak

O.J. avec AFP

Après 27 ans de carrière, l’emblématique fusée européenne Ariane 5 fait ses adieux dans une difficile période de creux pour l’Europe spatiale, quasiment privée d’accès autonome à l’espace en attendant Ariane 6, tandis que la concurrence mondiale fait rage. Le 117e et dernier vol d’Ariane 5, prévu initialement ce vendredi depuis Kourou en Guyane française mais reporté à une date ultérieure en raison d’une anomalie, devait embarquer un satellite de communications militaires français (Syracuse 4B) et un satellite expérimental allemand. Retour, en images, sur la carrière de la fusée européenne.


Réalisation : Olivier JUSZCZAK

Vue aérienne prise le 29 juillet 1995 d’Ariane 5 qui est acheminée vers le pas de tir du centre spatial guyanais de Kourou. - VINCENT AMALVY/AFP / AFP

Après 27 ans de carrière, l’emblématique fusée européenne Ariane 5 fait ses adieux dans une difficile période de creux pour l’Europe spatiale.

La première fusée Ariane 5 décolle, le 4 juin 1996, de son pas de tir à Kourou en Guyane française. - PATRICK HERTZOG/AFP / AFP

La fusée phare de Kourou a connu des débuts difficiles.

Des débris du lanceur Ariane 5 retombent sur terre le 4 juin 1996, à Kourou. - PATRICK HERTZOG/AFP / AFP

Elle explose juste après le décollage lors de son vol inaugural en 1996.

La puissante fusée européenne Ariane 5 est lancée le 28 février 2002 depuis le centre spatial de Kourou, en Guyane française. - ESA/CNES/ARIANESPACE/S.CORVAJA/AFP / AFP

Elle subit un autre et unique échec cuisant en 2002.

Vue de la salle de contrôle du centre spatial, le 11 décembre 2002 à Kourou, après le décollage de la première fusée Ariane 5 ECA. - JODY AMIET/AFP / AFP

Un « traumatisme » qui « nous a marqués au fer rouge », se souvient Hervé Gilibert, alors architecte du lanceur. « On a mis deux ans à revenir en vol », raconte l’actuel directeur technique du maître d’œuvre Ariane Group à l’AFP.

Une fusée Ariane 5, emportant deux satellites de télécommunication, décolle le 2 août 2012 du centre spatial européen de Kourou, en Guyane française. - JM GUILLON/ESA/AFP / AFP

Ariane 5 entre alors dans son âge d’or, enchaînant les succès. Les défaillances du démarrage avaient eu « l’effet vertueux de nous maintenir dans une vigilance absolue au fil des lancements », relève cet ingénieur.

Photo prise le 21 juillet 2008 montrant une maquette de la fusée Ariane 5 et des drapeaux européens à l’entrée du Port spatial de Kourou. - DOMINIQUE FAGET/AFP / AFP

Douze pays ont participé à la fabrication du lanceur lourd qui prenait le relais d’Ariane 4, avec une capacité de lancement doublée : un avantage compétitif qui a permis à l’Europe de s’imposer sur le marché des satellites de communication.

La fusée Ariane 5 décolle de la zone de lancement d’Ariane au port spatial européen de Kourou, en Guyane française, le 5 octobre 2016. - JODY AMIET/AFP / AFP

Sur le plan commercial, elle a été « le fer de lance de l’Europe spatiale », souligne Daniel Neuenschwander, directeur du transport spatial de l’agence spatiale européenne (ESA).

Les gens prennent des photos alors qu’une fusée spatiale Ariane 5 avec une charge utile de quatre satellites Galileo décolle du port spatial européen de l’ESA à Kourou, en Guyane française, le 17 novembre 2016. - JODY AMIET/AFP / AFP

Le Vieux continent profitait aussi d’une « période de creux » de l’autre côté de l’Atlantique, la navette spatiale américaine « monopolisant énormément de ressources », reconnaît Neuenschwander.

La fusée Ariane 5 avec le télescope spatial James Webb de la NASA à bord se lève de la rampe de lancement, au port spatial européen à Kourou, en Guyane française, le 25 décembre 2021. - JODY AMIET/AFP / AFP

La fusée a ainsi gagné une telle réputation de fiabilité que la Nasa lui a confié l’envoi de son emblématique télescope James Webb, d’une valeur de 10 milliards de dollars.

Dans cette image fixe d’une émission télévisée de la NASA, le télescope spatial James Webb se sépare de la fusée Ariane 5 après son lancement depuis le port spatial européen de Kourou, en Guyane française, le 25 décembre 2021. - NASA TV/AFP / AFP

Ce lancement, le jour de Noël 2021, a marqué une apothéose pour celle qui a aussi envoyé les sondes Rosetta sur la comète Tchouri (2004) et Juice vers Jupiter (avril 2023).

Cette photographie prise le 14 avril 2023 montre la fusée Ariane 5 d’Arianespace décollant de sa rampe de lancement, au Centre Spatial Guyanais à Kourou, en Guyane française. - JODY AMIET/AFP / AFP

En 116 lancements, Ariane 5 n’a subi que 5 échecs.

Un lanceur Ariane 6 est exposé à l’entrée du 73e Congrès international d’astronautique, qui se tient au Palais des Congrès de Paris, le 18 septembre 2022. - EMMANUEL DUNAND/AFP / AFP

Ariane 6, dont les débuts sont prévus au mieux à la fin de l’année 2023, a été conçue pour résister à la féroce concurrence sur le marché des lanceurs, dominé par l’américain SpaceX, en pleine santé avec plus d’un lancement par semaine.