Lancement d'une nouvelle génération de satellite d'observation de la Terre

Lancement d'une nouvelle génération de satellite d'observation de la Terre

La NASA a lancé avec succès tôt vendredi depuis la base aérienne ...
© 2011 AFP

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La NASA a lancé avec succès tôt ce vendredi depuis la base aérienne Vandenberg en Californie (ouest), le premier satellite à la fois d'observation du changement climatique et météorologique qui devrait permettre de mieux comprendre la complexité de l'évolution du climat.

La fusée Delta II à deux étages de United Launch Alliance transportant le satellite NPP s'est arrachée de son pas de tir à 09H48 GMT comme prévu selon les images en direct retransmises par la télévision de la Nasa.

Le satellite s'est séparé du dernier étage de Delta 58 minutes plus tard marquant le succès de la mise sur orbite. Il devait ensuite déployer ses panneaux solaires avant de rejoindre son orbite finale.

De la taille approximativement d'un monospace et pesant 2,13 tonnes, le satellite lancé avec cinq ans de retard sur le calendrier initial, évoluera sur une orbite polaire à 824 km d'altitude et orbitera la Terre environ quatorze fois par jour.

Ce satellite, d'un coût de 1,5 milliard de dollars appelé «National Polar-orbiting Operational Environmental Satellite System Preparatory Project» ou NPP, représente la première mission conçue pour collecter des données essentielles à l'amélioration des prévisions météo à court terme et mieux comprendre le changement climatique sur le long terme.

Il est prévu de rester en service cinq ans

Le NPP est équipé de cinq instruments qui pourront analyser la couche d'ozone, mesurer les températures atmosphériques et l'étendue des glaces polaires et des autres glaciers ainsi que surveiller les changements dans la végétation. Quatre de ces instruments n'avaient jamais été déployés sur orbite auparavant.

Les météorologues de l'Agence océanique et atmosphérique américaine (NOAA) incorporeront les données recueillies par le NPP dans leurs modèles afin de produire de meilleures prévisions météorologiques.

«Les observations du NPP (...) nous donneront une idée d'ensemble des changements en cours sur notre planète», avait expliqué avant le lancement Jim Gleason, le responsable scientifique de ce satellite basé au centre Goddard des vols spatiaux de la Nasa à Greenbelt dans le Maryland (est).

«Ceci nous aidera à améliorer nos modèles informatiques qui prédisent l'évolution de notre environnement dans le futur», ajoutait-il.

Effets de l'activité humaine sur l'environnement terrestre

«Et de meilleures prévisions nous permettront de pendre de meilleures décisions que ce soit aussi simple que le fait de prendre un parapluie le matin ou aussi complexe que de répondre au changement climatique», poursuivait ce scientifique.

Le NPP fournira des données améliorées aux météorologues et aux responsables des services d'intervention d'urgence qui «pourront mieux avertir et préparer la population à de fortes perturbations météo», a expliqué Mitch Goldberg, responsable de la division satellite météorologique et climatologique à NOAA.

«Nous comptons améliorer nos capacités de prévision météo de cinq à sept jours permettant de voir venir plus tôt même un ouragan», selon lui.

Vu son orbite polaire, le NPP permettra de transmettre des données que les satellites météo européens aujourd'hui déployés ne fournissent pas, selon Louis Uccellini un scientifique de la NOAA .

Le NPP est notamment équipé d'instruments utilisant les rayons infra-rouges et des micro-ondes qui marquent «une amélioration par rapport aux équipements des satellites européens».

L'Agence spatiale européenne avait lancé en 2010 CryoSat-2, troisième satellite dit «Explorateur de la Terre» à être mis sur orbite en un an. Ces trois satellites sont conçus pour étudier les effets de l'activité humaine sur l'environnement terrestre.

NPP a été construit par la firme américaine Ball Aerospace and Technologies. La Nasa se chargera du suivi de cette mission pendant trois mois avant de la confier à la NOAA.