Pourquoi la Nasa s’intéresse aux tremblements de Lune avant Artemis III
ESPACE•Le pôle Sud de notre satellite est sujet à des phénomènes sismiques générés par le rétrécissement de son noyau20 Minutes avec agence
Une étude financée par la Nasa et publiée dans The Planetary Science Journal alerte sur des « tremblements de Lune » qui ont pour origine le refroidissement et le rétrécissement du noyau de notre satellite naturel. Sa surface se plisse comme un raisin sec, ce qui provoque des vibrations qui peuvent durer des heures, mais aussi des glissements de terrain, selon les travaux relayés par CNN. Le pôle Sud de la Lune est sujet à ces phénomènes sismiques, ce qui remet notamment en cause l’installation d’équipements de recherche spatiale.
Pas de pessimisme mais des précautions
« Il ne s’agit pas d’inquiéter qui que ce soit et certainement pas de décourager l’exploration de cette partie […] mais d’attirer l’attention sur le fait que la Lune n’est pas un endroit neutre où il ne se passe rien », a déclaré l’auteur principal de l’étude, Thomas R. Watters. La Nasa a choisi cette zone comme site d’alunissage pour sa mission Artemis III, qui pourrait marquer le retour d’astronautes sur la Lune dès 2026.
En quelques millions d’années, la circonférence de la lune a rétréci d’environ 45 mètres. Le phénomène reste cependant trop limité pour provoquer un effet sur Terre mais les conséquences existent sur la Lune. « Le volume intérieur change et la croûte doit s’adapter à ce changement, a analysé Thomas R. Watters, cité par TF1 Info. Il s’agit d’une contraction globale, à laquelle contribuent également les forces de marée sur la Terre ».
Moins d’énergie avec une gravité plus faible
Une traction qui génère des fissures, appelées failles par les géologues. Elles « sont très récentes et il s’y passe des choses. Nous avons détecté des glissements de terrain qui se sont produits pendant la période où la sonde Lunar Reconnaissance Orbiter était en orbite autour de la Lune », a ajouté le scientifique. Le tremblement le plus puissant enregistré était d’une magnitude équivalente à 5,0 sur Terre, a précisé Thomas R. Watters, mais la gravité moindre de la Lune l’amplifie.
Les résultats de cette étude ne devraient toutefois pas avoir d’incidence pour les missions prévues sur la surface lunaire. En revanche, en ce qui concerne une présence humaine à plus long terme sur la Lune, le processus de sélection du site pourrait prendre en compte des critères géographiques comme les caractéristiques tectoniques du terrain, a estimé la coautrice de l’étude, Renee Weber.
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