animauxLa première FIV d’un rhinocéros blanc, ultime espoir pour sauver l’espèce

Ils réussissent la première FIV d’un rhinocéros blanc, ultime espoir pour sauver l’espèce

animauxCette expérience a été réalisée sur les rhinocéros blancs du Sud et doit être rééditée avec ceux du Nord, en danger imminent d’extinction
20 Minutes avec agences

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C’est une avancée scientifique majeure qu’ont réalisée des chercheurs en Allemagne. Ils ont en effet réussi la première fécondation in vitro d’un rhinocéros blanc du Sud, à l’aide d’un embryon de la même espèce. Cet exploit pourrait permettre de sauver le cousin de l’animal, le rhinocéros blanc du Nord, en grand danger d’extinction.

« Nous avons réussi quelque chose que l’on croyait impossible », a déclaré le chef du projet, l’Allemand Thomas Hildebrandt, lors d’une conférence de presse à Berlin. L’homme appartient au consortium scientifique BioRescue, soutenu par le ministère allemand de la Recherche.

Dernière chance pour le rhinocéros du Nord

La prochaine étape de l’ambitieux programme de reproduction vise à rééditer l’expérience avec un embryon de rhinocéros blanc du Nord, dans une mère porteuse de l’espèce étroitement apparentée du Sud. Ce programme de reproduction, rendu possible grâce à la fécondation in vitro d’ovocytes par injection de spermatozoïdes congelés, est l’ultime chance de survie de ces animaux majestueux.

L’équipe de Thomas Hildebrandt a donc pour objectif de « produire des rhinocéros blancs du Nord dans les deux ans et demi à venir ». Il se pourrait toutefois, selon ce dernier, que le processus dure plus longtemps. La grossesse chez un rhinocéros dure seize mois. Cette technologie pourrait également servir de modèle à d’autres espèces de rhinocéros menacées, comme le rhinocéros de Sumatra en Asie du Sud-Est.

Les deux dernières femelles étroitement surveillées

Trop âgées, les deux dernières femelles de l’espèce de rhinocéros blancs du Nord (Najin et sa fille Fatu) ne sont plus capables de porter un petit à terme. Le dernier mâle, nommé Sudan, est mort en 2018 dans la réserve d’Ol Pejeta au Kenya, où Najin et Fatu vivent sous surveillance 24 h/24 pour être protégées des braconniers.

Les rhinocéros ont très peu de prédateurs naturels mais leur nombre a été décimé par le braconnage depuis les années 1970. Les rhinocéros modernes parcourent la planète depuis 26 millions d’années et on estime que plus d’un million d’entre eux vivaient encore à l’état sauvage au milieu du XIXe siècle.