ANGOISSEGrâce à l’IA, un programme serait capable de prédire la date de notre mort

Intelligence artificielle : Des chercheurs développent un programme capable de prédire la date de notre mort

ANGOISSESelon les chercheurs, cet outil réalise des prédictions exactes dans 78 % des cas
20 Minutes avec agence

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L’IA peut-elle prédire le moment de notre mort ? C’est ce qu’affirment des chercheurs danois et américains dans une étude publiée en décembre dernier dans la revue Nature Computational Science.

Depuis 2008, ces scientifiques recueillent et analysent les données de près de six millions de Danois, ce qui selon Geo et Le Parisien leur a permis de développer un vaste programme baptisé « Live2vec ». C’est cet outil qui réalise les prédictions.

Parmi les données récoltées figurent l’âge, les antécédents médicaux, les revenus, les emplois ou encore le lieu de résidence. Fonctionnant selon la même technologie que ChatGPT, Live2vec a été entraîné à deviner les évènements à venir.

Prédire des problèmes sociaux ou de santé

Or d’après les auteurs de l’étude, ces prédictions se révèlent justes dans 78 % des cas. Notamment lorsqu’elles concernent les décès des personnes survenus jusqu’en 2020, ou encore d’autres évènements comme « des décisions de partir vivre à l’étranger », précise Courrier International. Selon les chercheurs, l’outil dépasserait même les technologies déjà existantes lorsqu’il s’agit de prédire les risques de morts et les problèmes sociaux ou de santé.

Certains résultats ne sont guère étonnants : selon l’outil, les personnes qui occupent des postes de direction ou qui possèdent des revenus élevés ont des chances de vivre plus longtemps. À l’inverse, le fait d’être un homme, d’avoir des compétences dans un domaine particulier ou d’être atteint d’une maladie mentale peut mener à un décès prématuré.

Un outil qui fait débat

Reste que l’utilisation de cet outil fait débat. « Ce modèle peut être utilisé pour de bonnes raisons : prévoir les problèmes de santé ou sociaux rencontrés par un individu, ou mettre en place des actions pour réduire les inégalités touchant un groupe », a résumé Laura Tocmacov Venchiarutti, directrice de la fondation impact IA.

Outre le problème de la protection des données personnelles, cette innovation soulève de nombreuses questions. Par exemple, quelle décision risquent de prendre les employeurs ou les compagnies d’assurances en apprenant qu’un candidat à un poste ou un client potentiel va décéder dans les prochaines années ?

Les chercheurs estiment pour leur part que ces innovations doivent permettre de découvrir tout ce qu’il est possible de faire avec l’intelligence artificielle, avant de se positionner pour déterminer ce qui est acceptable ou non.